N'est pas humain qui veut

N'en déplaise aux détracteurs qui prônent à quel point cet anime est éloigné du manga, Fullmetal Alchemist est un véritable chef d'œuvre japonais.
Dès les premières secondes, le souffle est coupé par une OST percutante, criante à souhait et véritablement poignante.
L'histoire est bien ficelée. On suit l'espoir de ces deux jeunes garçons meurtris par le décès d'une mère qu'ils ont tentés de ramener à la vie. Leur "péché" leur a valu la perte, pour l'un, d'un bras et pour l'autre, du corps entier. Ils partent alors sur les routes pour tenté de récupérer leur corps d'origine. Ils vont croisés sur leur chemin autant d'Hommes, que de monstres, le tout dans un savant mélange de réflexion sur l'existence humaine.
La dimension religieuse et philosophique de l'égo humain est mis en lumière d'une manière si humaine et désespérée, que le spectateur confronté à ces questions, ne pourra résister à l'appel d'une larme ou deux.
L'image est soignée, tout comme les protagonistes, au schéma bien éloigné d'un manichéisme arrêté. Les personnages sont complexes et incurablement humain.
Même si l'anime peut parfois prendre quelques longueurs, il sait nous surprendre par ces rebondissements et sa logique. Maitre dans l'art d'allier la noirceur de la condition humaine avec sa plus éclatante lumière, l'anime ne manque ni d'humour, ni d'action.
Vous l'aurez compris, Fullmetal Alchemist nous amène aux antipodes des émotions et illustre parfaitement toute la complexité des choix, la complexité du monde, la complexité des hommes.