Saison 1
Sean Wallace a pris la place de son père à la tête de la principale organisation mafieuse londonienne et cherche à retrouver et punir ses assassins ...
Il sera donc question de vengeance, d'honneur, de famille, et tout ça sans paillettes.
Le premier épisode, d'une heure et demie, est une introduction accrocheuse et réussie à l'univers de la série.
Les suivants proposent une alternance de longueurs mal exploitées et de courtes scènes d'action crues et sanglantes.
Tout ça ne vole pas bien haut, le plausible est délaissé et l'intention à demi avouée est de satisfaire un public friand de violence et d'hémoglobine au détriment d'une histoire crédible, l'impressionnant rimant alors avec l'absurde.
Les armes de toutes sortes sont de sortie pour parfois ensuite serrer dans ses bras la personne menacée ...
Les personnes trahies pardonnent parfois sans évidentes raisons ...
Beaucoup de non-sens empêchent ainsi de croire à cette histoire.
L'intrigue est bien souvent longue a se mettre en place mais jamais n'est oubliée la surenchère de barbarie pour maintenir l'attention.
De vagues sous intrigues (infiltration, cambriolage, flashbacks) émaillent le récit et l'étoffent vaguement.
Les personnages, très stéréotypés, ont peu d'épaisseur et l'interprétation est moyenne.
Peu tirent leur épingle du jeu. Si certains s'en sortent mieux que les autres, la plupart usent d'un commode stoïcisme.
Les différentes factions ne sont que peu ou pas développées.
La police est étrangement absente ...
Les scènes d'action filmées en séquences très courtes et les corps à corps filmés de très près - comme de tendance - offrent un résultat parfois discutable; les flashbacks et ralentis n'arrangent rien ...
L'utilisation occasionnelle de drones a une certaine pertinence.
Quelques rares épisodes apportent un lot de tension appréciable, au détriment de toute plausibilité, et on attend le plus souvent l'action avec ennui.
Le dernier épisode ne déroge pas à la règle, verbeux et invraisemblable jusqu'à la bêtise affligeante de la dernière scène, ouverture sur une éventuelle suite ...
Tout ce qui arrive est finalement sans réelles surprises, prévisible dès le début de l'histoire, à peu de choses près.
Si le scénario est somme toute décevant et le développement des personnages bien maigre, cette saison satisfera au moins les amateurs de scènes d'action sanglante.
La grande sœur de Florence Foresti y tient un petit rôle ...
Saison 2
À Londres rien de bien nouveau sinon l'ajout d'un personnage qui ne manque pas d'un certain charisme.
L'escalade de violence est au programme, et le nécessaire a été fait pour ressusciter le rôle phare de la saison précédente. Le public s'en contentera sans discussion.
La tension est une des rares qualités de cette suite. Elle est palpable, omniprésente.
La bande-son, bien que quelconque, souligne efficacement cette tension.
Tout cela encore une fois au prix d'intrigues invraisemblables et irréalistes, de trahisons et d'associations improbables autant que soudaines, et de scènes d'action brouillonnes visuellement.
Réchauffement climatique ?
Saison 3
Même recette, invariablement.
Chaque scène est plus improbable et stupide que la précédente et ne sert qu'à justifier de la violence et du sang à l'écran.
La seule réussite et seule chose qui maintient l'intérêt est cette tension omniprésente, le reste ne provoque que soupirs et haussements de sourcils ...
- "L'adresse de ton teinturier, vite !"