Gundam Reconguista in G
4.7
Gundam Reconguista in G

Anime (mangas) MBS (2014)

L’histoire se passe en Reguild Century 1014, un ascenseur orbital nommé Capital Tower est attaqué par des pirates de l'espace. Bellri Zenam une jeune recrue pour la Capital Guard prend part au combat à bord d'un MS de maintenance et arrive à capturer le MS du chef d'escadrille avec son pilote, une certaine Aida Rayhunton. Lors de la capture, Bellri s’aperçoit qu'il est une des rares personnes à pouvoir utiliser l'étrange MS de l'ennemi, le Gundam G-Self.
Que représente cet ascenseur orbital pour se faire attaquer ? Quel est cet étrange MS ? Y-a-t-il un lien entre Aida et Bellri ? Et bien faut regarder l’anime pour le savoir (oui je sais, c’est une présentation bien kitch).


C’est du Yoshiyuki Tomino à 100%. Dans un style plus proche des ses œuvres récentes (Turn-A Gundam, Wings of Rean, Overman King Ganer) que de ses œuvres plus anciens et plus tragiques, voire apocalyptique (Ideon, Dunbine, Zeta Gundam,…) . Même si vers la toute fin, Tomino reprend ses vieilles habitudes, le restant de la série il s'est pas mal retenu.
C’est dans la narration que l’on reconnaît que c’est du Tomino, on est lâché dans un univers, sans aucune explication ni mise en bouche. On vit l’histoire comme le héro, sans forcément bien le connaître, lui ou ces proches. Si il arrive que le héro ne comprennent rien à la situation sur le moment, nous non plus par la même occasion. Du moins jusqu’à ce que la situation s’éclaircisse, pour lui comme pour nous.
La différence avec œuvres (Gundam surtout) plus anciennes de Tomino, c’est qu’ici il est entièrement en roue libre, alors qu’à l’époque il était plus ou moins guidé pour répondre aux exigences de la production et aux attentes du public. Donc dans Reco in G, on a droit à un florilège de dialogues de sourd parfois justifiés, parfois juste pour donner un maximum de détails plus ou moins utiles ; ainsi que des tournures de phrases très philosophique qui perdent énormément de sens à la traduction (ou sans les références qui vont avec).
Et comme souvent, qui dit Tomino, dit problème de format et de rythme. À l'instar d'un Gundam F91 ou des premiers films résumés d'Ideon ou Turn-A Gundam, tout s’enchaîne trop vite dans cette série, il aurait fallut deux fois plus d'épisodes pour que tout soit développé efficacement. C'est pour moi le gros défaut de l'anime.
Les habitués aux œuvres du lascar y sont habitués, les autres lâcheront probablement l’affaire au bout de trois épisodes…


Quand aux personnages, c'est très varié. Des sérieux comme des plus loufoques, là encore rien de dépaysant pour les habitués des œuvres de Tomino. Mais comme toujours, ils sont biens déterminés à poursuivre les objectifs respectifs et nous assurent un beau spectacle.
Le doublage original est de qualité, comme très souvent dans les animes en VO. Cela dit, la voix de Bellri joué par Mark Ishii (son premier rôle) est très particulière et demanderai presque un temps d’adaptation.


Concernant la touche artistique, autre point à débat. Certes cela peut être très déstabilisant à première vu, autant qu’un Turn-A Gundam, Overman King Gainer ou Eureka Seven, mais cela a l’avantage d’être très original par rapport au design des autres productions du moment. Et ça à mon sens, ça n’a pas de prix. Mention spéciales aux magnifiques décors, d'ailleurs ça fait très longtemps que je n'ai pas été aussi sidéré par leurs beautés dans une série anime.
Le Mecha-design aussi est très réussis, même si le G-Self éclipse un peu tout les autres MS pendant une bonne partie de la série, vers la fin il trouve des adversaires de taille avec des designs très variés et pouvoirs originaux, tout en restant crédible avec l'univers de l’œuvre.


À la réalisation, c'est sublime mais à partir de l'épisode 10. Avant ça l'animation est assez saccadé et les combats assez classique. À l’épisode 10 Tomino s’est fait aidé pour les combats par la jeune étoile montante du moment, Tetsuro Araki (Death Note, Attack on Titans,…). Et oui notre diva qu’est Tomino collaborant (joyeusement ?) avec un jeunot, il faut une première à tout. Ensuite Tomino a continué en solo, et au fur et à mesure où les combats devenait de plus en plus intense, l'animation se perfectionnait pour enfin avoir quelque chose de très réussis.


Très bonne OST de Yuugo Kanno (Psycho-Pass, JoJo’s part 3,…) avec de très jolis thèmes s’intégrant à l’univers de l’anime.


Pour finir je parlerai de l’excellente adaptation officielle française, qui nous évite beaucoup de prise de tête sur l’interprétation de certaines répliques issue d’un délire Tominesque. Ou de tiquer sur quelques choix de syntaxe très hasardeux digne d’un collégien.


Étant habitué (et même fan) des œuvres de Tomino, j’ai adoré cette série.
Je la déconseille tout de même aux néophytes (en Gundam, real-robot, ou même en anime de manière générale) , tant le style de l’œuvre est atypique et loin de viser les attentes du grand public ou même d’un public habitué aux animes de (real-) robots plus conventionnels et simplistes dans leur approche.
Les autres peuvent foncer pour cette expérience unique.

Bahamut-Omega
9
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le 16 mars 2015

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