Gunslingler Girl réalise la prouesse de présenter un contenu de haute volée à partir d'épisodes essentiellement indépendants. L'autre tour de force de cette œuvre, est de traiter d’enfants soldats en restant exempte de tout racolage, parvenant même à travers le développement de leurs relations et du lien les unissant à leur mentor, à proposer un récit lyrique, triste, et presque poétique. La qualité de l'animation, mais tout particulièrement de la musique et de la mise en scène, parfois par les jeux d'ombre et de lumière, y contribue magnifiquement. Si ces derniers reflètent d'ailleurs l'absence de manichéisme de la série, et l’habile dosage entre exploration psychologique des protagonistes et scènes d’action, ils soulignent aussi à merveille le contraste entre le conditionnement de ces cyborgs assassines implacables, et leur innocence de petites filles restant plus humaines que jamais.