Quand je repense à Hartley, je repense avant tout à une époque où on devait rentrer du collège au pas de course pour être sur de ne pas louper le début d’un épisode que l’on aurait jamais les moyens de voir en dvd, en replay, en streaming, ni même en VHS. Une époque où on priait pour que les parents ne débarquent pas dans le salon à un moment trop trash pour pouvoir savourer la totalité de l’épisode sans réflexion de leur part.
Parce qu’Hartley dénotait, et il n y avait pas besoin d’avoir une grande culture des séries tv pour le ressentir.

Et finalement quand on regarde ça à 11 ans, on se dit que nous aussi, peut être, à 18 ans, on pourra vivre dans un entrepôt retapé avec des copains, qu’on passera nos soirées dans une salle de billard, qu’on pourra confier nos problèmes de cœur à l’assistante sociale du lycée, qu’on pourra enregistrer un CD, devenir boxeur, ou être sponsorisé par des marques de roller, qu’on sera ami avec des mecs qui auront le téléphone portable de Costa, les colliers de Bolton et le percing de Drazic. Et que nous aussi, on aura le droit de recommencer la terminale quatre fois comme Katarina.

Très gros souvenir également du personnage de Bill Southgate qui essayait désespérément de faire régner l’autorité. Prof craint et détesté mais tellement caustique et drôle à ses heures.

Hartley, c’est aussi la première fois que j’ai vécu la mort de personnages que j’adorais à la télé, scotchée à mon canapé pendant de longues minutes après le dernier combat de Nick, épisode que je n’ai jamais eu le courage de revoir.

Même avec le recul, peu de séries ont fait mieux pour traiter l’univers du lycée.
Saturdaynight
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le 5 sept. 2012

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le 5 sept. 2012

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