Visionnée en vost. Pas de spoiler ici.
Visuellement "Hollywood" est un petit bijou aux couleurs qui oscillent entre le pastel et le chaud. Pour le show, vous ne serez pas déçus. Une histoire d'ascension (ou pas) dans ce cirque qu'est la Hollywood à son âge d'or, celle de l'après guerre, où le muet a définitivement disparu et où l'élevage et le formatage des stars se fait à grand renfort de sexe, d'opérations dentaires et de cours dramatiques et de maintien. Mais le cinéma dans cette ville est autant devant les caméras que derrière et même loin d'elles.
Une série où le spectateur a l'impression de jouer avec des poupées russes, chacune abritant une histoire dans l'histoire qui est dans l'histoire et qui rejoint l'histoire... Bref, vous avez compris... Pour au final se résoudre dans un seul et même dénouement commun.
Le point fort de cette série : le visuel comme je l'ai déjà dit, mais aussi le rythme car même si des moments sont plus introspectifs on ne s'ennuit jamais, et l'explication en est que les personnages sont particulièrement attachants (et beaux en plus pour la plupart ! Les hommes comme les femmes). On aime même détester les pires et on les regarde faire leurs horreurs avec une jubilation libératoire.
Le point faible, qui n'en est pas un pour moi : certains diront que cette série reste finalement dans le pastel et donne malgré tout la banane (sans référence à la sexualité exacerbée d'Hollywood) alors que ce milieu est un vrai panier de crabes, raciste et encore très élitiste. On nous sert une série éperdument optimiste malgré le sujet et les plus dépressifs des spectateurs s'en énerveront. Cela reste une fiction....
Niveau acting, un grand big up à Jim Parsons, Dylan McDermott et à Patti LuPone!
Pour ma part, j'ai suivi avec grand intérêt et avec excitation l'évolution de tous les personnages jusqu'au dénouement pour lequel je ne tenais plus assise sur mon canapé. La banane, oui, et ça fait un bien fou.