La première saison d'Homeland avait ravi au delà des espérances.
Relecture furieusement actuelle des grosses séries américaines d'espionnage, les trajectoires croisées de l'agent Carrie Matthison et du vétéran Nicholas Brody avaient tenu tout le monde en haleine, avec ce qu'il fallait de twists et de faux semblants pour rendre palpable la paranoïa américaine post 11 septembre. Triomphe public, critique, auréolée de récompenses prestigieuses, la pression devenait forte sur les épaules de l'équipe aux commandes pour cette deuxième saison.
Disons le d'entrée, celle-ci est amèrement décevante. Car elle semble retourner très vite vers les facilités de ce type de programme, en se retrouvant dans l'ombre de la grande sœur avec lesquelles elle avait pris ses distances : 24h chrono. Mêmes kidnappings faciles, mêmes chantage émotionnels simplistes, mêmes politiciens véreux, mêmes twists invraisemblables, on a l'impression d'être de retour dans la bagnole de Jack Bauer, la sauvagerie en moins. Même manière de forcer dans le scénario des arcs narratifs familiaux qui ne servent pas à grand chose (bon courage pour supporter la fille aînée de Brody et ses petits problèmes pendant 12 épisodes).
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