On débute sur une histoire qui ne nous emballe pas du fait de son (apparente) simplicité: l'aventure initiatique de Gon dans une terre lointaine pour devenir "Hunter" et retrouver son père.
Si cela m'a évoqué des souvenirs d'enfance (Pokemon par exemple, dans l'atmosphère du voyage de groupe entre personnalités bien marquées, avec une certaine naïveté enfantine), ces premiers temps de l'intrigue n'ont pas eu mes faveurs, bien que l'introduction de toute cette peuplade de personnages dessine tout de suite la force de l'anime, j'y reviendrai.
Plus tard, s'en suivra l'introduction de ce mystérieux "nen"... et des choses sérieuses qui vont avec: on comprend alors que l'univers peut être beaucoup, beaucoup plus riche qu'il n'en avait l'air de prime abord. Et nous voilà transporté dans un grand inconnu pour notre plus grand plaisir.
Entre inspirations allant de la Science-Fiction aux films noirs mafieux, sans oublier l'hommage geek-vidéoludique (certes, moins efficace), le tout parsemé de visions philosophico-politiques, Hunter x Hunter ne cesse de nous suspendre le souffle pour mieux nous surprendre dans un univers qui ne cesse de s'enrichir au fil des épisodes.
Le point fort, je dirais même l'ultime point, de cet anime, c'est bel & bien les personnages: on ne cesse de décompter des personnages charismatiques. Leur simple présence parfois crève l'écran, on les aime déjà, sans savoir qu'on ne le verra que deux épisodes car le scénario en a décidé autrement. Chaque personnage réussit à nous charmer, rarement une fiction ne m'avait fait tant d'effet à ce sujet ; sans manichéisme, sans caricature, nous sont dépeint un panel d'hommes, de femmes, des créatures, le tout avec subtilité et émotion. On aime les protagonistes, on adore encore plus les antagonistes.
Poétique, onirique, émouvant, drôle, rempli d'action et de tension, d'une richesse incroyable,
Hunter x Hunter est à voir de toute urgence.