Idol Master Xenoglossia par Ninesisters
Si je n'étais pas un jour tombé sur un article plutôt élogieux à propos de Idolm@ster Xenoglossia, je ne lui aurais probablement jamais donné sa chance.
En tant que spectateur, j'ai tendance à me méfier de certains produits. Et j'ai beau posséder une affection particulière pour les méchas, je sais que cette catégorie d'anime recouvre des titres aussi différents que Flag et Gigantic Formula ; or, justement, une série comme Gigantic Formula nous apporte la preuve qu'avec de mauvais éléments de base, un anime de mécha peut être aussi mauvais qu'un anime moe lambda, voire largement pire. Et je ne vous parle pas de Gunparade March.
De la franchise Idolm@ster je ne connaissais rien, sinon la présence d'idoles. Et s'il y a bien un accessoire pourvoyeur de scènes de culottes et autres nullités affligeantes, ce sont bien ces bêtes-là. Donc un anime de mécha avec une armée d'idoles... D'instinct, je préfère éviter. Et apparemment, je n'ai pas été le seul, puisqu'il parait que cet anime n'a pas réussi à trouver son public. Tu m'étonnes.
Mais comme indiqué tantôt, je suis tombé sur un article cassant mes préjugés, et comme je suis curieux et que j'aime bien Mai HiME (même équipe), j'ai tenté le coup. Je ne le regrette pas.
A l'origine, iDOLM@STER est un jeu de gestion d'idoles, proposant un large choix de personnages que le joueur devra aider à percer. Le rapport entre l'original et cette version animée est mince, puisque nous y retrouvons avant tout des similitudes de nom et de chara design, seuls deux (voire trois) personnages évoluant réellement comme idoles, sans que cela ne possède un fort impact sur le scénario lui-même. La série emprunte beaucoup au vocabulaire musical, mais c'est un peu comme les termes de biochimie dans Neon Genesis Evangelion : un élément de décorum utilisé pour marquer un peu plus l'identité du titre, sans qu'il faille y chercher une signification précise.
Voilà pour rassurer les spectateurs sceptiques, car il s'agit bien là du premier défaut de cet anime : nous avons là un anime de mecha dans la plus pure tradition (moderne) du genre, mais les amateurs de mecha risquent fort de passer leur chemin à cause de la réputation du jeu ; inversement, les habitués du jeu ne se retrouveront pas dans un anime de mecha... Bref, il y a un problème dans l'identification du public cible.
En tant que série de robot, iDOLM@STER Xenoglossia est une bonne série de robot. Assez classique dans son contenu même si le scénario est loin d'être linéaire – avec des secrets, des trahisons, des drames personnels,... – il bénéficie surtout de deux atouts : des personnages somme toute attachants qui donnent envie au spectateur de savoir ce qu'il va leur arriver, et la compétence d'un grand studio – la Sunrise – habitué de ce genre de produit et qui nous offre une copie propre, bien réalisée, avec ce qu'il faut d'action et d'humour.
Il convient de ne pas s'y tromper : si Xenoglossia n'a rien d'une purge, il ne s'agit pas pour autant d'un chef d'œuvre. La Sunrise signe ici un titre bien fait, efficace, en un mot divertissant. Et c'est déjà très bien. Cela fait toujours plaisir de suivre un tel anime, un titre tout simplement bon et qui ne cherche pas forcément à proposer plus, sachant que c'est aussi la meilleure façon de plomber une série. Si en plus, vous appréciez les mechas, cet iDOLM@STER Xenoglossia pourrait bien vous apparaitre comme une agréable surprise. A titre personnel, j'ai apprécié.
