Présentée comme une des séries « événement » de Netflix, Indociles se voulait être un mix de Twin Peaks et Midsommar.
En réalité, elle s’apparente davantage à une série teenage convenue et proprette, qui peine à assumer la noirceur de son sujet.
Indocile s’inspire très librement des véritables camps de redressement américains des années 60 à 80/90.
Mais là où la réalité est d’une brutalité implacable, cette série se contente d’en livrer une version édulcorée, qui retire toute la dimension ignoble des camps.
Je comprends le concept, dans un but de divertissement, mais il n'empêche que cela laisse un goût amer : la gravité du sujet méritait mieux qu’un traitement superficiel.
Les dialogues, quant à eux, manquent cruellement de profondeur; les intrigues s’enchevêtrent sans réelle cohérence.
On comprend que la série cherche à jouer sur l’ambiguïté, à brouiller les frontières entre le vrai et le faux, mais cet effet finit par perdre le spectateur plus qu’il ne le captive. Certaines pistes, comme l’énigmatique Ponderosa, restent en suspend, sans jamais offrir de résolution satisfaisante (peut-être un saison 2 à venir ?)
En définitive, Indociles ne tient pas ses promesses.
La série se réduit à une succession de clichés et de faux-semblants, incapable d’aller au-delà d’une esthétique (très) vaguement inquiétante. Derrière l’ambition affichée, je me suis retrouvée face à une énième teen-série sans véritable intérêt.
Mention spéciale pour Sarah Gadon qui elle parvient parfois à faire froid dans le dos.
Déception énorme en revanche pour Toni Colette qui ne convint pas du tout en cheffe de secte et dont le jeu tire sur le comique.