Kaamelott
7.9
Kaamelott

Série M6 (2005)

Voir la série

Si on m’avait dit qu’un jour j’attendrais davantage un film français que le prochain Star Wars, je ne l’aurais jamais cru. C’est pourtant bien la réussite d’Alexandre Astier (et également l’échec de Disney mais ceci est une autre histoire) à travers son œuvre maitresse qui représente probablement la série que j’aurais le plus visionné au cours des années. Et c’est notamment à travers un nouveau visionnage de la série avec un enchainement plus rapide entre les saisons que j’ai écrit ces quelques annotations dédiées aux multiples Livres des péripéties d’Arthur et ses chevaliers. Une fois n’est pas coutume, c’est donc cette succession d’analyse des différentes saisons que je vous propose ci-dessous et notamment la manière dont l’évolution drastique de la série s’opère au fil du temps. ;)


- Saison 1 :


C'est excellent dès le début et outre son humour anachronique, la série captive immédiatement par sa galerie de personnages variés et attachants, déjà suffisamment bien caractérisés pour porter un épisode sur leurs épaules à eux tous seuls.


Mais au regard du reste de la série, on sent quand même qu'Astier se cherche encore un peu au niveau du ton. Plusieurs épisodes sont assez médiocres et peut être un peu trop influencés par la formule à sketchs de Caméra Café dont Kaamelott n'était censé n'être que le remplaçant télévisuel à ses débuts. Malgré l'insistance sur la quête du Graal, il n'y a pas encore de grande trame qui semble se dessiner au-delà des péripéties épisodiques et il serait même possible de chipoter un peu sur le comportement parfois légèrement incohérent de certains protagonistes, en comparaison du reste de la saga.


En contrepartie, cette première saison contient déjà un sacré paquet d'épisodes cultes parmi mes préférés de toute la série. ;)


- Saison 2 :


Probablement la meilleure saison de la série en ce qui concerne sa forme originelle, à savoir les sketchs épisodiques. Après la bonne lancée de la première saison, il y a désormais une vraie maitrise de l'ensemble et un confort palpable de la part de tous les comédiens. Le pourcentage d'épisodes réussis y est certainement le plus élevé de toute la série, les rares épisodes un peu laborieux concernant principalement les péripéties sentimentales d'Arthur qui virent parfois un peu au Malaise TV (un écueil qui se poursuivra malheureusement par la suite).


De surcroît, on commence à cerner plus précisément les contours d'une trame globale, l'intrigue commençant à s'émanciper des péripéties épisodiques pour bousculer davantage les rapports entre les protagonistes, une démarche narrative qui s'affirmera par ailleurs dès la saison suivante.


- Saison 3 :


L'humour commence très clairement à être en retrait à partir de cette troisième saison tandis que la trame globale avance, elle, à grands pas. Après les quelques égarements narratifs de la première saison, l'intrigue sur le long terme semble véritablement ancrée dans l'esprit d'Astier et ce nouveau chapitre fourmille d'éléments dont la signification trouvera une connotation plus sinistre au regard des évènements ultérieurs, qu'il s'agisse de la fatigue très prononcée d'Arthur ou de la radicalisation progressive de Lancelot.


En vérité, ce sont bien les épisodes dédiés à la narration qui sont les plus savoureux durant cette saison, la série commençant progressivement à quitter sa zone de confort pour s'aventurer sur un terrain plus périlleux où l'évolution des relations entre les personnages prédomine sur la dérision qu'ils sont censés susciter. En contrepartie, les épisodes qui sont encore uniquement voués à une vocation humoristique paraissent parfois poussifs et le sentiment de redite qu'ils véhiculent témoigne d'un certain essoufflement créatif en la matière, une impression qui sera confirmée dans la saison suivante avant que la série n'opère un virage radical afin d'assumer pleinement sa composante dramatique.


Un mot pour finir sur le soin toujours notable apporté aux costumes des protagonistes. Non seulement chaque personnage est facilement caractérisé aux yeux du spectateur par son apparence vestimentaire mais cette troisième saison poursuit la démarche amorcée durant le dénouement de la deuxième en renouvelant l’ensemble des tenues des personnages, témoignant non seulement du temps qui passe (un peu à la manière des ellipses temporelles dans un manga) mais aussi de la tonalité un peu plus sérieuse entamée par le récit.


- Saison 4 :


Ce fut pendant longtemps la saison que j'affectionnais le moins mais j'ai tendance aujourd'hui à la regarder avec davantage de bienveillance. Il est certain qu'un essoufflement créatif y est palpable puisque de nombreux épisodes se contentent d'être la suite des péripéties les plus réussies des précédentes saisons, sans parvenir souvent à égaler leurs illustres modèles.


Mais en ayant désormais connaissance du récit dans son intégralité, cette quatrième saison prépare malgré tout brillamment le terrain pour le basculement crépusculaire qui sera opéré par la suite. A l'image du troisième livre, ce sont bien les épisodes centrés sur la narration et l'avancement de l'intrigue globale qui demeurent les plus intéressants à visionner là où les épisodes uniquement à vocation humoristique semblent déjà poussifs et un peu forcés pour contenter les spectateurs occasionnels de la série.


Et en étant désormais conscient de l'évolution de Kaamelott par la suite, cette quatrième saison représente aussi une forme d'adieu à l'ancien format des aventures d'Arthur, tant en matière de tonalité que de structure narrative, ce qui lui permet de véhiculer un certain attachement dont elle était démunie durant la première diffusion.


S'il me fallait toutefois exprimer un regret, au-delà de la lourdeur de plusieurs épisodes comiques, ce serait clairement dans le choix qui semble parfois hasardeux des protagonistes au cœur de ce quatrième volet. Le duo formé par Yvain et Gauvain se retrouve ainsi catapulté sur le devant de la scène, sans avoir réellement le génie comique du binôme Perceval et Karadoc (peut être grâce à leur popularité auprès du jeune public ?). Dans le même temps, certains aspects de l'intrigue sont clairement négligés alors que c'était pourtant l'occasion rêvée de les enrichir, qu'il s'agisse de la relation entre Arthur et Mevanwi (alors qu'il est pourtant tardivement révélé qu'elle prend ses responsabilités de reine à cœur mais le récit préfère s'attarder une fois encore sur les maitresses du roi, sans réellement briller à ce sujet) ou du nouveau couple formé par Guenièvre et Lancelot qui sera complètement expédié au fur et à mesure de l'évolution de l'intrigue.


Divers écueils qui entachent clairement cette saison, en comparaison des autres volets de la saga, mais suffisamment contrebalancés par les autres qualités de ce quatrième volet pour atténuer le souvenir mitigé que je ressentais à son sujet.


-Saison 5:


Il y a tant à dire sur cette saison qui représente encore aujourd’hui l’une des métamorphoses les plus audacieuses du paysage télévisuel (et pas que français). Un virage drastique qui en aura laissé plus d’un sur le côté à l’époque de sa première diffusion, moi y compris en toute honnêteté. Mais si cette mutation surprenante semblait un peu forcée à l’époque, elle est en réalité distillée depuis les balbutiements de la série, avant d’être réellement façonnée dès la troisième saison, ce qui encourage d’ailleurs très clairement un nouveau visionnage de la série en ayant déjà connaissance de son tournant dramatique ultérieur. Cette cinquième saison est donc une affirmation explicite d’un procédé déjà amorcé en amont mais dont la radicalité du propos a légitimement pu laisser songeur lors de première sa découverte, il y a déjà bien longtemps.


Preuve de la singularité de ce Livre V au sein de la série, il peut être intéressant de rappeler que sa structure même a été sujette à de nombreuses évolutions au fil des ans. Sa première diffusion, en format long, se concentrait principalement sur les scènes dramatiques, en raison du temps réduit accordé au programme. Puis un nouveau montage modifiera drastiquement le découpage du cinquième livre, en lui faisant adopter la même forme que ses prédécesseurs, avec des épisodes courts centrés sur des personnages spécifiques. Enfin la version Director’s Cut (présente dans le coffret Blu Ray de la série) renoue à nouveau avec le format long mais y incluant les scènes à l’époque coupées de la première diffusion TV.


Et en vérité, bien que j’aie eu la chance de voir ce cinquième livre dans ces trois formats distincts, je ne saurais dire quelle forme je privilégierais réellement si j’en avais le choix. Alexandre Astier a toujours considéré être un peu emprisonné dans le format court mais ce dernier était devenu tellement indissociable de Kaamelott que la série peine parfois à s’en émanciper. L’intrigue de cette cinquième saison s’évertue en effet à conserver une dimension chorale, en faisant quasiment intervenir tous les protagonistes principaux des différentes saisons, alors qu’en réalité l’intrigue est tellement centrée sur le périple intimiste d’Arthur que ces récits parallèles apparaissent rapidement comme des distractions superflues. L’alternance entre ses différentes intrigues, qui ne se rejoignent pas toujours harmonieusement, est ainsi parfois un peu hasardeuse, et même le montage de la Director’s Cut ne semble pas toujours très inspiré dans cette succession perpétuelle de points de vue.


En contrepartie, l’esthétique de la série parvient elle à s’émanciper suffisamment de son cadre originel pour s’adapter à la nouvelle tonalité du récit. Ainsi, il suffit d’un seul coup d’œil pour reconnaître la patte visuelle de ce Livre V, en comparaison de ses prédécesseurs, alors que l’intrigue adopte pourtant deux tonalités bien distinctes entre l’hiver rude de la première partie et l’été suffocant de la seconde moitié. Une réussite remarquable, malheureusement quelque peu malmenée par un autre écueil de cette cinquième saison : l’inconstance de sa mise en scène.


Alexandre Astier est un artiste aux multiples talents mais ce n’est clairement pas un metteur en scène de profession. Ses origines théâtrales sont aisément perceptibles dans les errements de sa réalisation qui s’émancipe de la structure très cadrée, mais pourtant efficace, des précédentes saisons. Certains dialogues perdent de leur saveur car ils sont tournés en plan séquence, au lieu du traditionnel découpage dynamique de la série, tandis que d’autres scènes semblent clairement hasardeuses dans ces choix de cadrage.


Pourtant, il y a également quelques réussites inattendues, l’aspect épuré de la mise en scène fonctionnant parfois très bien avec la sobriété adoptée par le récit. Puisque la série n’a pas les moyens d’illustrer de manière convaincante un univers d’Heroic Fantasy, la tonalité est souvent beaucoup plus proche du fantastique, avec une hésitation fréquente sur le surnaturel qui est en train de malmener le sort des protagonistes. Tout cela alors que le Livre V ne renie pourtant jamais le parler très familier de Kaamelott et son langage souvent fleuri mais malgré tout, Astier parvient à instaurer de manière vraisemblable une atmosphère crépusculaire autour de son héros tourmenté.


Car il est tout de même d’aborder la question de l’écriture qui demeure en définitive la pierre angulaire de Kaamelott. Pour résumer simplement ma pensée à ce sujet : les moments dramatiques sont autant réussis et parfois poignants que les séquences humoristiques en deviennent grotesques et parfois indigestes.


Mais puisque je n’ai pas envie de multiplier une succession d’écueils à l’encontre de cette cinquième saison, j’ai davantage envie de m’attarder sur la composante dramatique de ce Livre V dont la réussite m’était clairement insoupçonnée à l’époque de sa première diffusion. En ce qui concerne cet aspect, l’écriture est véritablement libérée de ses entraves et témoigne parfois d’une justesse qui brille d’autant plus qu’elle parvient à imposer sa présence, au sein d’un univers jusqu’ici tourné vers la dérision. Même des personnages ayant un temps de présence relativement réduit, comme le pêcheur si inquiet pour son fils ou le père adoptif d’un jeune garçon alors si curieux, parviennent à marquer durablement les esprits, grâce à des enjeux très clairement définis et toujours en écho avec les propres angoisses intimistes d’Arthur.


Les nombreux dialogues entre Lancelot et Méléagant sont à ce titre un régal d’écriture et d’interprétation alors qu’ils se placent pourtant sous un archétype extrêmement commun, la fameuse tentation d’outrepasser les règles ou plus communément appeler basculer du côté obscur, mais pourtant entre l’amertume du chevalier déchu et la malice doucereuse de son guide, ces séquences feraient clairement espérer que l’intégralité du récit serait traitée sous un tel prisme.


Car c’est malheureusement bien le principal souci de cette cinquième saison : le contraste permanent qui subsiste entre les séquences dramatiques et les scènes clairement à vocation humoristique. Ces dernières paraissent malheureusement en constant décalage avec la tonalité plus acerbe du récit et peinent à susciter un véritable amusement. Perceval et Karadoc, autrement le duo emblématique de la série, font clairement les frais de cette mutation auxquelles les deux pitres ne prêtent jamais attention, de telle sorte qu’ils finissent presque par en paraître antipathiques, à force d’ignorer la gravité de ce qui les entoure. Alors certes, cette démarche est, en un sens, cohérente avec le périple personnel d’Arthur qui devient de plus en plus dépité par la bêtise qui l’entoure mais le Livre V véhicule trop souvent l’impression de scènes comiques un peu forcées, pour ne pas perdre en cours de route le public habituel de la série.


A titre de comparaison, le nouveau binôme formé par Bohort et son frère pas si peureux fonctionne bien plus efficacement et d’autres protagonistes parviennent à s’adapter plus aisément à l’atmosphère crépusculaire qui règne désormais sur le Royaume de Bretagne. Mais à l’heure où tout semble s’effondrer, est-il vraiment encore bon de faire le pitre ? Pour ma part, je nourris clairement l’espoir que la future conclusion cinématographique saura clairement embrasser sa composante dramatique, tant ce Livre V témoigne d’une réelle maitrise en la matière. Quitte à en délaisser la sempiternelle dérision qui avait marquée la série à ses débuts. Car après tout, comme le voyage d’Arthur qui l’a mené en des territoires inconnus, la série s’est bien hasardée à emprunter un chemin inattendu et c’est probablement pour cette raison même qu’elle continuera à marquer les esprits.


- Saison 6 :


Très clairement la saison qui sera remontée dans mon estime durant cet énième visionnage de la série. Davantage que le Livre V qui représente plutôt une anomalie bienvenue apportant une rupture nette dans le paysage routinier des péripéties d’Arthur et ses chevaliers, c’est véritablement cette ultime saison qui parvient à lier les différentes intrigues de Kaamelott en un tout cohérent.
Mais la confusion est légitime durant le premier épisode puisqu’il est nécessaire pour le spectateur d’accepter dès le départ la perte de repères imposée par Astier en ne proposant initialement qu’Arthur comme seul personnage reconnaissable au milieu d’une myriade de protagonistes inédits et dans un cadre romain tranchant radicalement dans son ambiance avec les chevaliers de la table ronde et la Bretagne. Un changement de décor drastique auquel j’ai toujours eu beaucoup de mal à m’habituer, estimant que l’humour de la série se prêtait beaucoup moins à un décor beaucoup plus luxuriant en apparence.


Mais puisqu’en vérité, il ne s’agit pas encore du Kaamelott tel que nous le connaissons, c’est à nouveau un renouvellement d’atmosphère qu’il convient d’accepter, en cessant de le comparer systématiquement à la structure comique des premières saisons. Et au-delà de la fondation de Kaamelott à proprement parler, c’est bien la métamorphose d’Arturus en Arthur qui prédomine dans cette préquelle, le récit étant grandement dédié au périple d’apprentissage du héros qui découvre un monde bien plus vaste que celui de la milice romaine. Même si l’intrigue tend parfois à s’éparpiller avec ses (trop ?) nombreux protagonistes et est parfois desservie par une dérision un peu forcée, rien n’est laissé au hasard dans l’émancipation du personnage principal et sa prise de confiance progressive, en dépit des nouvelles responsabilités qui lui incombent. C’est notamment pour cette raison que les différentes figures de mentors que côtoiera Arturus durant sa dernière année à Rome sont particulièrement savoureuses car il y est éloquent à quel ces enseignements influeront sur les actes du futur roi. S’il fallait formuler quelques regrets à l’égard de ce périple initiatique, deux écueils viendraient principalement nuancer cette réussite d’écriture :


• Le renoncement assez expéditif d’Arturus à son dévouement envers l’Empire romain. Alors qu’il est évoqué à plusieurs reprises qu’il ne garde que peu de souvenirs de son enfance (et donc aucun attachement particulier envers la Bretagne), le ralliement du futur roi à la cause de la Dame du Lac est étonnamment rapide, en dépit du fait que sa nomination comme chef de guerre est également l’œuvre des romains. Même sa relation de mentor avec César n’occasionne pas de réel dilemme auprès du héros qui s’apprête pourtant à trahir la confiance de ceux qui lui ont permis d’accéder à un tel pouvoir. Cela peut sans doute s’expliquer par le fait que l’Empire romain est perçu comme un tyran conquérant mais puisque la série n’illustre jamais cet aspect de manière convaincante, l’attitude d’Arthur tend parfois plus vers un opportunisme qui n’est pas vraiment opportun.


• Décidément jamais sous son meilleur jour lorsqu’il s’agit de dépeindre les péripéties sentimentales d’Arthur, le récit peine un peu à présenter une romance vraisemblable entre Arturus et sa première femme. Leur relation est également expédiée, à tel point que son épouse n’est jamais dépeinte comme la préceptrice qu’elle est censée être auprès de son élève en premier lieu et puisque le récit n’adopte jamais le point de vue de la dame romaine, leur mariage secret semble également un peu forcé, bien qu’il sera à l’origine d’une des scènes les plus réussies de cette sixième saison.


Mais en dehors de ces quelques imperfections, le récit de ce Livre VI est vraiment maitrisé de bout en bout, particulièrement dans sa manière d’amener progressivement le récit individuel d’Arturus à rejoindre le périple en devenir d’Arthur et ses chevaliers. Et cette qualité d’écriture est également bien plus embellie par une technicité visuelle bien plus convaincante que celle du Livre précédent. La mise en scène se révèle d’entrée de jeu beaucoup plus inspirée et à la hauteur des nouvelles ambitions dramatiques de la série, bien qu’elle n’efface pas à quelques grossièretés et effets de styles un peu pompeux. Les décors sont souvent magnifiques, les acteurs souvent brillants, les costumes et maquillages parviennent à rajeunir merveilleusement un casting pourtant bien plus âgé qu’au début de la série et le montage entre les récits des différents protagonistes est beaucoup plus fluide et intuitif que dans la cinquième saison. De quoi être clairement confiant sur les ambitions cinématographiques assumées dès la conclusion de la série.


Et pourtant, c’est bien dans l’intimité que Kaamelott brille à son paroxysme. L’épisode final de ce Livre VI, et concluant la série dans sa globalité, est à ce titre une merveille d’écriture et d’interprétation, opérant un retour aux sources approprié en adaptant un décor très épuré et une mise en scène minimaliste mais véhiculant une richesse thématique absolument vertigineuse et une cohérence absolue avec le récit développé durant ces nombreuses saisons. Un dénouement qui trouve la grandeur dans la sobriété et qui, par l’intermédiaire de son déroulement introspectif, nous offre un rappel bienvenu du cheminement invraisemblable de la série depuis ses balbutiements ou comment un univers fédérateur a été façonné à partir d’un format comique qui décida de briser ses limites. Le chemin fut semé d’embuches et de nombreuses imperfections vinrent ternir ce tableau mais au bout du compte, ce sont bien ces épreuves qui ont conférées à la série son statut d’exceptionnelle anomalie dans le paysage télévisuel, une métamorphose qui demeure toujours aussi surréaliste plus d’une décennie après sa conclusion.


Kaamelott est tombée. Mais son souvenir perdurera.

Créée

le 5 mars 2021

Critique lue 221 fois

3 j'aime

3 commentaires

Leon9000

Écrit par

Critique lue 221 fois

3
3

D'autres avis sur Kaamelott

Kaamelott
kamacess
9

Critique de Kaamelott par kamacess

Kaamelott a le mérite de fédérer les clans bretons, les amateurs de jeux de mots laids, un esprit très Monthy Python Flying Circus, les inconditionnels de l'humour potache et ceux qui cherchent...

le 30 juin 2010

120 j'aime

6

Kaamelott
owimboweh
10

Vivement les films !

Kaamelott est pour moi LA série française mythique. Pour ceux qui débarquent, Kaamelott raconte l'histoire du roi Arthur et de sa cour, composée en grande partie d'une belle bande de glandeurs tous...

le 26 juil. 2010

70 j'aime

7

Kaamelott
Fosca
8

Sur une échelle de 7 à 8, à 7 j'avais envie de rire et à 8, j'en pleure de joie...

Hier soir, j'avais envie de rire. Après avoir passé mon weekend cloîtré comme un moine, évitant les fenêtres comme ce bon catholique fuirait un défilé de la gaypride, après une journée à la fac à...

le 17 nov. 2015

63 j'aime

2

Du même critique

Final Fantasy VII: Remake
Leon9000
6

Is this the Real Life? Is this just Final Fantasy?

J’aime beaucoup Final Fantasy 7. C’est un de mes Final Fantasy préférés mais ce n’est pas un de mes JRPG préférés pour autant. Cloud est mon Main dans Super Smash Bros Ultimate mais je n’ai pas pour...

le 19 avr. 2020

55 j'aime

6

Hogwarts Legacy : L'Héritage de Poudlard
Leon9000
7

Harry Trotteur

Quel jeu est véritablement Hogwarts Legacy ?C’est tout d’abord le titre tant espéré, et jamais concrétisé jusqu’ici, qui retranscrit l’univers foisonnant d’Harry Potter dans toute sa splendeur et son...

le 18 févr. 2023

51 j'aime

9

The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom
Leon9000
9

L'envol du Dragon

J’ai rapidement compris que Tears Of The Kingdom ne serait pas un de mes Zelda préférés.Drôle d’entrée en matière, je sais, mais la question est après tout légitime (et même instinctive) lorsqu’une...

le 24 mai 2023

39 j'aime

5