Kill la Kill fait partie de ces nouveaux mangas/animés ayant énormément de succès ces dernières années, aux cotés de L'Attaque des Titans (Shingeki No Kyojin) ou encore One Punch Man. Animé étalé sur 24 épisodes, on suit l'écolière Satsuki, entrant dans un collège complétement barré et tout droit issu des pires dictatures, à la quête du meurtrier de son père, lui léguant une moitié de ciseaux géants comme épée.
Les premières minutes de cet animé sont absolument insupportable : des cris, des cris et encore des cris. Chaque phrase est absolument gueulée dans l'oreille de son spectateur, accompagné de son "sous-titre" en gros, rouge et gras sur la moitié de l'écran. Ça va vite, trop vite, on ne comprend pas ce qu'il se passe. Tout à l'écran semble incompréhensible, comme un concept extraterrestre que l'humain ne semble fait pour comprendre. Il faut attendre (et s'accrocher, avec des boules Quies dans les esgourdes) 3 épisodes afin de commencer à s'habituer au rythme erratique et de percevoir un fil stable dans tout ce joyeux bordel.
Une fois à peu près remis de cette intro explosive, quelques points d'audition et de santé mentale en moins, on commence réellement à percevoir de réelles qualités : une animation absolument excellente : dynamique, cartoonesque, délaissant le réalisme pour une volonté de mouvement bien savoureuse. On finit par s'attacher à certains personnages tels que Satsuki ou encore sa Némésis Ryuuko, glaçante chef de comité des élèves.
Une fois la forme appréciée à sa juste valeur au bout d'une dizaine d'épisodes, on constate que l'animé à un pitch non seulement sympathique mais surtout très original, mettant sur un piédestal incongru les vêtements. Sauvons le monde des vêtements. Étrange, frais, génial. On arrive à la fin de l'animé avec un sourire frais, repensant à l'enfer que l'on a traversé en début de visionnage et qu'on se dit que l'on avait bien fait de continuer.
Kill La Kill est donc, une jolie mise en abime de son thème à propos des vêtements : Lorsqu'on met des nouvelles chaussures, les premières heures sont un cauchemar, ça fait mal, ça provoque des ampoules et nous n'avons qu'une envie c'est de les enlever pour remettre les anciennes, si confortables, si old fashion. Puis les heures passent, le cuir se fait, la chaussure prend forme autour du pied et on se dit qu'on les porterait bien le reste de la semaine finalement. Et au bout de quelques jours, ces nouvelles chaussures sont les plus sympas du monde et l'on regrette pas le moins du monde de les avoir achetées.