Kuroko no Basket
7.1
Kuroko no Basket

Anime (mangas) MBS (2012)

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Précisons avant tout que je ne jugerai ici que la version animé de Kuroko no basket car je ne connais absolument pas la version papier (peut-être ai-je tors) et les différences qu'il peut y avoir entre les deux versions.


Commençons donc par un petit synopsis de cette histoire : comme il est dit dans le titre nous avons sans grande surprise à faire à un animé sport sur le basket. Alors oui, ça peut rebuter et ne pas donner très envie de se lancer dans l'aventure mais lorsque l'on vient à préciser qu'il s'agit d'un shonen et qui plus est paru dans le Weekly Jump on reprend un peu confiance et on se dit "aller pourquoi pas". De toute façon jusqu'à preuve du contraire essayer n'a jamais tué. L'histoire se déroule au lycée (ben oui on est dans un anime) après qu'il y est eu une équipe invaincue venant du collège de tous les collèges "Teiko". Cette équipe s'octroiera le très modeste titre de "génération miracle" (après tout pourquoi pas). Donc en résumé 5 joueurs aux capacités les plus extravagantes et incroyables les unes que les autres, se revendiquant eux-mêmes imbattables (ok bon on est dans un shonen).
Le truc c'est qu'ils sont tellement "wow" qu'il n'y a plus aucun travail d'équipe et les matchs ne sont qu'un aggloméra des capacités de chacun.
Donc le but de l'amine, sans grande surprise encore une fois, sera de mettre la pattée à ces joueurs narcissiques et prétentieux passés au lycée entre temps et chacun dans une team différentes (sinon y'a plus d'espoir) pour leur fermer leur clapets et prouver que l'équipe ben c'est important quoi.
Ah ? On me dit dans l'oreillette que j'oublie quelque chose d'important. Non parce que jusque là on se demande pourquoi j'ai mis une si bonne note hein! Et bien oui, un élément va venir perturber le caractère prévisible de cet anime pour le rendre encore plus attirant. La génération miracle cache un fait un 6eme joueur incroyable et "respecté" de tous surnommé "le joueur fantôme". Ce dernier joueur et en fait le personnage principal j'ai nommé : Kuroko.
Son nom est dans le titre, on nous le présente comme un joueur admiré par ses pairs, le surnom "fantôme" ben ça claque quoi (enfin ça dépend pour qui je conçoit) alors on se dit de suite : mais qu'elles sont les capacités de ce bel Apollon au cheveux bleu ciel ?
Une chose est sûre, on attend que ça, savoir de quoi il est capable, on a envie de le voir casser de cul en bref.
C'est là que surprise, il s'avère en fait être très nul au basket et ne sait même pas marquer un panier. Ah.. ok. Mais apriori confiant il ne se laisse pas démonter et dit qu'il est une "ombre". Ok c'est bien mais encore ?
En fait, ce type est un "prestidigitateur" c'est à dire qu'il mêne le jeu dans l'ombre et utilise sa capacité à se faire oublier pour être un passeur hors norme et faire gagner son équipe. Claaaaasse ! Avec ça on se dit que la victoire et au bout des doigts.
Alors cette fois c'est la bonne, on se lance dans l'aventure !
Ah? On me dit dans l'oreillette que j'ai encore oublié quelque chose, décidément. Alors une ombre ça a besoin de quoi ? De lumière et Kuroko lui ben il cherche la sienne qu'il ne va pas mettre longtemps à trouver :
Kagami Taiga alias le type hyper baraque qui nous revient tout droit des States (empire du basket). Sans grandes capacités spécifiques, il possède un amour pour ce sport incommensurable ce qui lui donne la rage de vaincre ses adversaires peu importe leur force. Alors là c'est bon, c'est le coup de foudre pour notre petit Kuroko qui fait même la promesse de faire de lui le joueur numéro 1 du Japon et qu'ensemble avec leur basket ils vaincront les vilains garnements de la GM.
Ainsi, ils font partis de l'équipe Seirin, un lycée récent où les plus âgés sont des premières.
C'est donc là qu'une dernière question reste un suspens : Pourquoi Kuroko, toi qui est admiré de tes anciens potos de la GM tous aujourd'hui dans une équipe balèse, avoir choisis un lycée sans réputation ?
En fait Kuroko sous ses airs d'inexpressif il aime le basket et surtout il cherche à prouver que les efforts ça payent et que le travail d'équipe peut gagner face à n'importe quel génie. Parce qu'au font il se plaisait pas avec les gas de la GM pour qui la victoire était inscrite dans leur gêne. On pourrait même dire que leurs rapports sont électriques et pas tant respectueux que ça.
Aller cette fois c'est sur, c'est la bonne ! On a envie de voir notre "dream team" Kagami/Kuroko gagner alors on arrête de réfléchir et on plonge dans l'anime!


Et c'est là que vous m'arrêtez sec pour me dire : non mais attend ton truc c'est cliché quoi, les gentils d'un côté et les "méchants" de l'autre et basta ils finissent par gagner et on est content! Ce à quoi je répond : NON! Enfin forcément que si un peu : on est dans un shonen! Mais le scénar nous surprend à ne pas se laisser piéger par la banalité. Ce qui devient une sorte de torture psychologique entre "si ils gagnent c'est prévisible!" "Mais d'un côté s'ils gagnent pas c'est prévisible aussi!" et là on se surprend à enchaîner les épisodes parce qu'au fond pour beaucoup d'entre nous ne pas savoir c'est frustrant et surtout ça nous met dans un état d'euphorie.
De plus, on apprend à apprécier petit à petit les membres de la GM, au fur et à mesure où ils nous sont dévoilés (dans l'ordre de puissance forcément) car l'auteur prend le temps de développer les personnages ce qui les rends attachant (Kise), sympathique (Midorima), cool (Aomine, Murasakibara) et intrigant (Akashi).
Alors oui, je sais je sais c'est un arc-en-ciel pour les yeux et surtout a part les mecs puissant ils ont tous les cheveux noirs. Bon, c'est un choix comme un autre peut-être pas des plus judicieux j'en convient mais moi personnellement ça m'a plus fait sourire qu'autre chose. C'est vrai quoi, les types qu'affrontaient Teiko à l'époque où toute la GM y fleurissait devais avoir mal aux yeux pendant les matchs, puis mieux vaux pas être épileptique vu leur rapidité sur le terrain.
Enfin plus sérieusement, je pense que ce choix est dû au fait que le Weekly s'adresse à la base à une cible éditorial jeune et que c'était un moyen pour les enfants de mieux retenir les personnages car Ao = bleu, Murasaki = violet, Aka = rouge etc. Donc c'est un facteur à ne pas trop prendre en compte je pense. De plus ça n'entache en rien l'histoire en elle-même si l'on arrive à faire abstraction des cheveux vert de Midorima (non parce que vert quoi!).


Le deuxième point qui peu à mon sens troubler le spectateur ce sont les techniques des joueurs. Non parce qu'à la base on part d'un manga sur le basket et on fini avec des joueurs aux capacités fantastiques qui s'apparenterait presque a des pouvoirs magiques, et encore ne parlons pas de leur noms au risque d'y laisser un œil. Alors oui, c'est gros, c'est pas crédible, c'est du toujours plus mais en même temps c'est original. Je veux dire, je veux pas être redondante mais : ON EST DANS UN SHONEN. À la base, lorsqu'on écrit une œuvre sur le sport on se heurte forcément à des risques : banalité, répétitions, déjà-vu, sans grandes surprises etc. Le but d'un manga quels types qu'il soit, à mon sens, reste de nous faire rêver. De nous faire découvrir des personnages que l'on va idolâtrer, prendre pour modèle presque. Alors si ces personnage sont comme monsieur tout le monde, pourquoi on s'y intéresserait ? Dans ce cas j'écris un livre sur moi et je deviens riche. Justement, apporter à une œuvre réaliste un côté surréaliste c'est top, ça fonctionne et surtout ça crée un nouveau genre qui nous sort des sentiers battues.
Puis on va pas se mentir, plus le personnage devient fort, plus il y a de challenges, plus on frétille. Alors moi je dis oui, oui à la surenchère tant qu'elle reste modérée, oui à Kuroko no basket ! Et pour ceux qui considèrent que c'est n'importe quoi et que ce n'est même plus du basket, ben écoute abonnez-vous au chaîne qui diffusent les matchs de NBA ou regardez les J.O et vous aurez du basket classique. Non parce qu'à dire ça, on parle quand même de dessins, je veux dire ils n'existent pas donc pourquoi mettre des limites à l'imaginaire (bon certes il en faut sinon on fini avec un univers comme One Piece).


Je vais maintenant rentrer dans une approche de l'œuvre beaucoup plus personnelle, certains viendrons peut-être rejoindre mon avis, d'autres non : libre a chacun de penser comme il le souhaite.
Après avoir fini de visionner Kuroko no basket, je me suis posée une question : est-ce vraiment le basket qui m'a fait suivre et apprécier ce manga ? Et réflexion fait, j'ai trouvé la réponse : NON. Ce qui m'a davantage plu c'est la mentalité des personnages et comment elle se développe au cours de l'histoire. Finalement, à mon sens le basket n'était que l'objet permettant à l'auteur de développer un tout autre sujet, au cœur de la philosophie japonaise : l'importance du "nous". Ici, c'est le "nous" qui doit prévaloir sur le "je". De ce fait "nous" = Seirin et "je" = membres de la GM.
C'est un peu classique, mais ça fonctionne plutôt bien. Car plus que gagner le vrai combat de Kuroko est de faire changer la façon de penser de ses anciens coéquipiers, la victoire n'étant pour lui que l'élément déclencheur qui permettrai d'y aboutir. On vacille entre flash-back et présent (ce qui ne laisse pas place a l'ennuie car le mystère est présent jusqu'à la fin) et on comprend de mieux en mieux les motivations de Kuroko : car clairement la GM ça a pas toujours été des petits con têtes à claques. Donc concrètement, on ne regarde plus juste un match de basket mais un réel combat idéologue où chaque camp a envie de prouver qu'il a raison. Bien sûr on prend parti pour Seirin, non pas parce qu'ils sont les personnages principaux mais parce qu'on aime leur façon de penser et on aime aussi les membres de la GM alors on a envie de les voir devenir plus collectif, bref on veux que Kuroko atteigne son but! Tout ça pour dire que pour moi, ce qui fait marcher cet anime ce n'est pas le basket car n'importe quel sport aurai pu faire l'affaire (bien que le basket c'est quand même assez cool et spectaculaire). Ce sont les personnages et leur développement qui plaît. On a pas envie de les quitter, on a envie de rester avec eux, de continuer à évoluer avec eux, si bien que les 75 épisodes passent à vitesse grand V et nous laisse un sentiment de vide. Cependant le choix de s'arrêter là était sûrement le meilleur.


Le dernier point que j'appuierai avant de conclure c'est l'aspect plus superflue mais quand même crucial : l'esthétique. Parce qu'après avoir creusé le fond il faut quand même parler de la forme. D'abord les graphismes, je pense que personne n'aura grand chose à y redire : c'est propre, c'est beau en gros j'achète ! Le cara design ravie toutes ses dames et on arrive même à nous caser des petites demoiselles pas trop stéréotypées dans tous ça. Bref niveau visuel ça fonctionne. Les effets sont cool et la musique, mon dieu la musique ! Ambiance badass assurée. J'accorde énormément d'importance à l'atmosphère musical d'un anime et pour moi le pari est merveilleusement rempli bien que je regrette parfois qu'il n'y ai pas eu plus de variété, parce qu'on va pas se mentir encore une fois, les musiques ben c'est pratiquement toujours les mêmes. Mais bon, après tout pourquoi changer une équipe qui gagne (vous avais compris la blague ahah, ok bref). Les doublures japonaises sont bien choisis peut-être parfois trop matures pour des lycéens mais ma fois on apprécie tout de même.

Les épisodes sont bien construit entre entraînements, matchs et souvenirs pour qu'on ne s'ennuie pas.
Ainsi pour moi il est clair que cet anime marche, je le qualifierai même de rafraîchissant et rentre dans mon top 10.
Je terminerai ainsi ma critique avec une blague à la hauteur de celles d'Izuki : Kuroko no basket, ça pète! (Ok j'arrête).

PaulineDMR
8
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le 29 oct. 2016

Critique lue 2.4K fois

PaulineDMR

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