Si L’Agence tous risques était une voiture, ce serait un van noir à bande rouge, lancé à pleine vitesse dans une explosion… qui finit par se garer sans une seule égratignure.
Le pitch ? Quatre vétérans de la guerre du Vietnam, accusés à tort, deviennent mercenaires au grand cœur. Leur spécialité ? Résoudre des problèmes avec des plans qui se déroulent (presque) sans accroc, du matos de récup, et un budget pyrotechnique qui ferait rougir Michael Bay.
Le gros point fort, c’est le casting devenu mythique :
– Hannibal, le chef fumeur de cigare et stratège de l’impossible ;
– Futé, le dragueur en costard qui embobine n’importe qui ;
– Barracuda, le tank humain qui déteste l’avion autant qu’il adore l’or autour du cou ;
– et Looping, pilote fou et mascotte du chaos organisé.
Une équipe de choc où l’amitié est aussi solide que leurs trappes à la MacGyver.
Mais L’Agence tous risques, c’est aussi une série où la logique prend régulièrement des RTT. Les fusillades sont aussi inoffensives qu’un lancer de fléchettes mouillées, les explosions sont légendaires mais ne blessent personne, et chaque épisode suit à peu près le même schéma : mission → piège → combat final → van qui redémarre dans la poussière.
C’est kitsch, c’est répétitif, ça sent la sueur, le cuir et la musique funky à la moindre action, mais ça fonctionne. Parce qu’à l’époque, on ne cherchait pas la subtilité : on voulait des punchlines, des coups de clé à molette, et une justice servie façon bricolage explosif.
Au final, L’Agence tous risques, c’est du pur divertissement 80’s, plus cartoon que réaliste, plus musclé que profond, mais avec un cœur gros comme la dose de stéroïdes dans le café de Barracuda.
"J’aime quand un plan se déroule sans accroc"... surtout quand il implique un canon à patates et une grange pleine d’ennemis qui tombent dans les pommes au bon moment.