L'entretien d'un islamo-coco-fasciste

Vers la République Populaire Démocratique des Rheys et des Kheys et des honnêtes hommes

Les gens qui placent leur confiance dans Alain Soral doivent se réveiller d'urgence. Ses dernières frasques en Corée du Nord n'ont rien d'insolite ou de gratuit. Soral chez Kim-Jong-Un ce n'est pas de la provocation ; c'est un théoricien totalitaire qui a enfin trouvé sa place !

Lorsque j'entends ou lis que Soral serait 'd'extrême-droite', comme pour le Front National de Marine Le Pen, je me marre (en vérité ça m'énerve) ! Comment ces gens peuvent-ils être classés au bout du bout de la droite alors qu'ils n'en font même pas partie – ou alors seulement par défaut ? Alain Bonnet de Soral est un ancien militant communiste et son âme est restée la même : celle d'un type avide et absolutiste comme toute la crème d'extrême-gauche (généralement ces groupes sont composés de racailles et/ou des casseurs, de la physique au métaphysique) ; seulement cet exemplaire-là est en plus fasciste ! Ce qui au fond ne fait que renforcer sa nature, la durcir, lever des tabous que subissent les ultra-gauchistes et autres cocos plus académiques.

Depuis quelques années et sans doute en partie grâce à lui, les rouges-bruns et même un grand nombre de bruns tout court sont devenus complaisants voire admiratifs face à l'Islam. L'objectif de réconciliation, voire d'association inédite, entre des camps aussi distincts que les cathos tradis et les muslims des banlieues était peut-être louable. En tout cas il faut reconnaître son audace. Naturellement cette jonction ne s'est pas faite en masse, pour des raisons qui n'ont rien de glorieux et pourraient faire la fierté des initiés soraliens : les gens sont mous, les médias ne nous servent pas de porte-voix, il y a des intérêts tellement forts (et matériels) en face (d'où notre héroïsme – et notre situation d'avant-garde de la société, on y revient toujours), etc.

Mais au fur et à mesure on a pu voir Soral prendre excessivement le parti des musulmans, en oubliant les autres, sauf bien sûr les prolos beaufs et les divers antisémites qu'il relève au fil de ses lectures et de ses réunions. Oh que le musulman est pieux, oh que le musulman est bon ; comme il a des valeurs, comme il est « de droite » (merde alors : lui aussi !), comme il résiste à l'empire intrinsèquement par sa nature. De l'autre côté on a vu ce qu'il en était de la pudeur helleno-chrétienne dont il se réclamait : l'affaire de sa pouffe (qu'a été faire ce mannequin avec Soral ? Encore une traumatisée ou une maso?) ou celle de Conversano ont eu le mérite de clarifier pour les dernières taupes du fond de la salle.

Si Soral a battu ce dernier c'est d'ailleurs car il est raciste : or depuis quand pourfendre le racisme démange le nationaliste (surtout 'intégral' comme il s'en est revendiqué – alors qu'il n'a de maurrassien que la dimension 'retour à la terre' qui est loin d'être spécifique à Maurras) ? Depuis quand un homme 'd'extrême-droite' ou même un 'patriote' sérieux en fait un de ses objectifs ? Peut-être depuis qu'il doit satisfaire sa clientèle de grand-remplacistes en herbe, d'illuminés religieux et de paranoïaques irresponsables mettant tout sur le dos di sionis (et revenant constamment sur des questions de puritains dans ce que la notion couvre de plus puéril et vulgaire) ! Enfin prenez garde -fuyez, quittez cette page-, toute critique de ce genre mène à défendre l'empire ; d'ailleurs la droite israélienne essaie de récupérer les identitaires d'Europe, or il est important que ceux-là restent des idéalistes réactionnaires et échouent lamentablement (ça tombe bien, 'l'extrême-droite', la et les vraies, adorent perdre avec leur pureté – ce qui ne sert à rien hormis à se flatter ou à se faire du mal qui fait du bien). Soyez un honnête homme rêvant du front de la foi contre le démon (front qui n'a de sens que dans les imaginations rejetant savoirs et informations, car les religions et les cultes accompagnent les civilisations, les cultures ; elles ne sont pas là pour les confondre, même si elles peuvent avoir des aspirations et des représentations communes – et bien sûr elles peuvent exercer leur fonction chacune à leur place).

Quoiqu'il en soit Soral est aujourd'hui le parfait représentant de l'axe rouge-brun et vert. Des associations moribondes qui auront pour effet de nous appauvrir culturellement, intellectuellement, nous démoraliser et nous sortir de nos crises pour entrer soit dans d'autres où nos conditions seront bien piteuses ; ou pire, pour arriver à une nouvelle stabilité qui aura tout du cauchemar. Il n'y manquera plus qu'une police omniprésente et une technologie ringardisant définitivement le vivant pour que ce soit le cauchemar absolu, sans nulle part où se retourner.

Je ne jette pas Soral à la poubelle ! Sa parole reste rare et il apporte une contribution remarquable dans le débat et dans la politique tout court. Ce n'est pas un acteur de seconde zone ni un entrepreneur de la haine ou un polémiste rigolo. De plus c'est un non-cosmopolite en esprit, il est donc valable à un certain niveau ; il vaudra toujours mieux que l'essentiel des politiciens et restera plus estimable que bien des 'moindres maux' qu'on accepte ou préférerais endurer. Il peut également fournir des séances d'électrochoc de la conscience à des niaiseux – et ils sont nombreux ! Mais il y a chez lui trop de connivence avec les musulmans, d'obsessions étranges imposant le malaise, trop de préoccupations rétrogrades ou moralistes. Et si moi aussi je déteste la vue de types piercés ou de femelles à cheveux arc-en-ciel, je ne suis pas prête à sacrifier les libertés et l'équilibre dont je jouis (et dont la population qui m'entoure a le bénéfice au moins théorique), malgré tout ce qu'on pourra relativiser ou dénigrer. Les œufs cassés (même si ces œufs sont des salariés ou des vierges effarouchées – de corps ou de cervelle peu importe) et les conneries des autres ne méritent pas de passer en régime carrément autoritaire où nous démissionnerions de nous-mêmes, sauf de nos burnes quoiqu'elles-mêmes seraient, en dernière instance, remises à la communauté, c'est-à-dire au bon vouloir de nos dirigeants.

Non à la post-république des 'frères' et des kheys ! Non au flou sur le changement de peuple ; sinon, c'est le retour aux rêveries 'de la foi' et des fanatiques de l'institution ! Ce n'est pas l'école et les tutos soraliens qui vont permettre l'intégration, la bonne cohabitation et le maintien de l'Occident.