La Fièvre
6.2
La Fièvre

Série Canal+ (2024)

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J’annonce tout de suite, comme ça vous ne pourrez pas dire que je vous ai trompé sur la marchandise : je n’ai tenu qu’un épisode.

Pas besoin d’en voir plus. Franchement.

Je ne vois pas comment il pourrait s’opérer un retournement de situation au fil des cinq épisodes suivants. Ça me paraît inconcevable.

La base est viciée dès le départ. Le ver est déjà dans la pomme, et cela dès le départ. Au mieux, ça ne peut que tenir cinq épisodes de plus. Au pire, ça ne peut que pourrir au fil du temps. Or je vais être clair avec vous : connaître le fin mot de l’histoire ne m’intéresse pas. Je ne veux pas m’imposer ça.

J’aime trop le duo Benzekri / Doueiri pour m’infliger cette caricature grossière et très malaisante de leur précédent succès, j’ai bien évidemment nommé Baron noir.


Comme quoi, certains équilibres ne tiennent finalement à pas grand chose, et cette Fièvre en est la triste démonstration.

Être bavard, dense et nourri dans ce propos, c’était déjà une caractéristique de Baron noir ; une caractéristique qui divisait déjà certes à l’époque, mais qui avait pour grand mérite d’assumer sa démarche jusqu’au bout.

Eric Benzekri ne connaissait que trop bien la scène politique française pour ne pas chercher à en triturer les entrailles. Des magouilles de palais aux réseautages de quartiers, le tout en passant par les trafics d’influence en tout genre, Baron noir était le genre de série à y aller par le menu et cela sans ménager son spectateur. De quoi satisfaire pleinement celle et ceux qui étaient son cœur de cible et dont je faisais – et fais toujours – incontestablement partie.

Mais là, dans la Fièvre, ça peine à se justifier.

Ça chavire même très rapidement.


Le premier souci rencontré c’est qu’on sent Benzekri beaucoup moins à l’aise dans le milieu du foot qu’il ne l’était dans celui de la politique. Ça fait fake. Et à ce jeu-là, il y a des détails qui ne trompent pas.

Le footballeur star qu’on nous présente comme un équivalent de Kylian Mbappé mais qui n’a aucun entourage ; qui roule en voiture de daron ; qui n’a aucune gestion de la frustration, de ses nerfs et de sa communication… On nous parle-là d’un football professionnel qui n’existe pas, du moins qui n’existe plus au XXIe siècle. Le personnage de l’entraîneur est absurde. Les « métaphores » footballistiques sont au mieux approximatives, au pire totalement à l’ouest. L’effet de crédibilisation ne prend jamais, à commencer par l’événement autour duquel se construit toute l’intrigue. On se sent plus proche d’un 3 zéros que d’une version footballistique de Baron noir.

Et ne vous y trompez pas : tout ce que je vous dis là ne tient pas qu’en quelques grimaces de puriste face à un sujet mal(-)traité, il tient aussi et surtout à une forme très malhabile qui saborde totalement toute possibilité d’immersion.


Deux scènes me viennent à l’esprit, chacune illustrant les deux problèmes majeurs de cette série au niveau de la forme.

La première de ces scènes a lieu en début d’épisode. L’incident médiatique vient d’avoir lieu ; l’agence de communication dans laquelle travaille notre héroïne est mobilisée en urgence et il est désormais temps d’analyser la situation au plus vite pour éteindre l’incendie avant qu’il n’emporte toute la pinède.

Comment la série nous figure t-elle ça ? Elle nous la représente sous la forme d’un groupe de spin doctors s’agglutinant devant un mur (littéral) d’écrans ; une grande mosaïque d’informations face à laquelle l’équipe de décrypteurs se posent tels des Cypher face à la Matrice.

De cette mosaïque émergent des moments : des plateaux télés, des influenceurs et des memes… Autant d’éléments qui, en s’enchaînant, permettent de faire ressortir les grandes lignes autour desquelles se cristallise la réaction médiatique tout en faisant croître la tension par un montage sans cesse plus rapide de plans rapprochés sur des flèches, des hashtags, des détails qui sont là pour lancer une véritable frénésie…

L’intention est manifeste : il s’agit à la fois d’exposer les méthodes de travail des agents de com’ mais aussi de signifier l’intensité et la nature de la montée en tension. Seulement, le problème, c’est que la scène échoue sur ces deux niveaux à cause d’un effet de sensationnalisme qui se fait au détriment de la crédibilité.


Je ne suis pas spin doctor et je n’ai jamais foutu les pieds dans une agence de communication, mais je ne pense pas qu’ils travaillent à la façon d’un Tom Cruise dans Minority Report en zieutant plein d’écrans à la fois. En tout cas, moi, ça, je n’y crois pas.

Je ne crois d’ailleurs pas non plus à leur influenceuse en carton : une Dieudonné qu’on a ripoliné en une gentille blondinette qui n’ose pas dire les termes. Quiconque aura maté une vidéo de Tatiana Ventôse ou de Thaïs d’Escufon peinera franchement à se laisser convaincre par le personnage incarné par Ana Girardot...

Et malheureusement, des moments comme ça, il y en a des tas. Entre d’un côté la table ronde de twittos gauchistes qui réfléchissent à haute voix au post qu’ils comptent envoyer pour lancer leur révolution (Franchement, font-ils vraiment ça ? ...Réfléchir ?) et de l’autre les réunions de damage control qui se transforment en conciles pontificaux dont plus personne ne peut sortir, tout ça peine sincèrement à retranscrire des situations auxquelles on aurait envie d’accorder du crédit…


Pourtant certes, ce genre d’effets de manche formalistes, on pouvait en trouver dans Baron noir, mais ceux-ci étaient mobilisés en appui et non pas en substitution. Parce que là, c’est tout le problème de cette Fièvre : c’est qu’elle manque de fond. Elle manque de matériau. Elle manque de richesse de propos. Du coup, elle ne peut pas se permettre de simplement s’appuyer sur du simple champ-contrechamp comme c’est le cas dans Baron noir lorsque deux pontes du PS se retrouvent pour un face-à-face au sein d’un restoroute.

Il y a moins de biscuit, donc on est plus fragile ; plus pauvre. Du coup, s’impose très vite l'obligation de doper tout ça car on sent très bien que ça ne se suffit pas à lui-même. Et voilà comment on se retrouve avec une table ronde de twittos et un Ziad Doueiri qui y fait littéralement tourner ses participants et ses caméras pour rompre la monotonie. Un vrai tue-l’amour…

Mais ça, ce n’est que la face cachée de l’iceberg. Parce qu’à ce souci d’effets superfétatoires s’ajoute un autre au moins aussi problématique : la répétition abusive d’informations retranscrites à chaque fois littéralement.


Deuxième scène illustrant le naufrage de cette scène : le retour du personnage de Sam chez elle, avant son grand moment de dépression.

On est en fin d’épisode. Le marasme est désormais pleinement installé. Sam a marqué son opposition stratégique avec son patron. Elle a même fait plus que ça : elle a marqué une opposition en termes de responsabilité politique et sociale et on sent que ça l’impacte au-delà du domaine professionnel. Elle rentre chez elle, ostensiblement troublée et, là, arrive soudainement la rafale d’informations répétées et retranscrites littéralement. Un vrai peloton d’exposition.

Une fois a-t-elle passé le hall de son immeuble qu’un ami coiffé d’une kippa l’alpague :

« Eh Sam ! Au fait, il y a chevouat, ce week-end, tu viens ? »

Est-ce que vous avez eu l’information ?

Pour moi, la situation est claire : Sam est juive, et c’est manifestement la principale raison de son malaise face la stratégie de communication de son boss. Tout ça lui rappelle les heures sombres de l’Histoire. Et vu comment le truc est amené au chausse-pied, difficile de conclure autre chose sur le sens de cette scène et sur les conclusions à en tirer.

« Et pourquoi j’irais célébrer chevouat ?

– Bah… Parce que tu es juive. »

(C’est dit ainsi, littéralement, comme si on ne l’avait pas déjà compris. Pourtant l'écriture insiste.)

– Je suis juive, oui… (Confirmation de la confirmation.) Mais je suis aussi Française ! Je suis aussi une femme ! Je suis aussi une mère, Antoine ! Tu comprends ?! Et d’ailleurs tu sais pourquoi je m’appelle Sam ? Parce que mon père voulait un garçon et qu’en conséquence il voulait m’appeler Samuel ! Il a juste orthographié ça avec deux L et un E à la fin pour bien m’embrouiller l’esprit ! Et tu sais du coup ce que ça implique pour moi ? Hein… Eh bien laisse-moi te le raconter longuement sur ce putain de hall d’entrée ! »

...Et je tiens tout de suite à préciser une chose : à part la dernière phrase, je n’exagère ABSOLUMENT RIEN. C’est presque de la retranscription mot pour mot.

Sam était à deux doigts de nous lire sa fiche de personnage.

Et oui, on en est à ce niveau-là…


A partir de là, qu’espérer ? Franchement…

Alors après, j’entends bien : à côté de la forme maladroite il y a quand même aussi le fond : la question sociale posée, la grille analytique apportées, les pistes de réflexion offertes… On parle de l’auteur de Baron noir tout de même...

Mais sauf que non, justement.

Il y en a qui disent que la forme c’est du fond qui remonte à la surface, et pour le coup, cette série vient complètement les valider. Car si la Fièvre est aussi grossière et forcée dans la forme c’est aussi et surtout parce qu’elle l’est également dans le fond. Et c’est peut-être ce qui me choque finalement le plus dans ce premier épisode : c’est son incapacité à retranscrire avec pertinence la réalité sociale dont il prétend pourtant produire l’analyse.


Il n’y a quand même pas grand-chose qui va dans cette manière de représenter la crispation identitaire qu’il y a aujourd’hui en France.

Tout s’enflamme dans la série à cause d’un « sale toubab » balancé par un joueur noir à l’encontre d’un entraîneur blanc ; avec coup de boule à l’appui qui plus est. J’ai déjà eu l’occasion de dire à quel point la scène me semblait invraisemblable au regard de la réalité du foot d’aujourd’hui, a fortiori au sein du football professionnel, et encore davantage en ce qui concerne les joueurs fortement exposés médiatiquement comme est censé l’être ce n°10 de l’Équipe de France (excusez du peu). Mais, au-delà de ça, je pense que la scène est aussi bien étrangement pensée pour espérer aborder convenablement ces questions de crispations identitaires.

Parce que, à partir du moment où la série a voulu aborder cette question par l’entremise du monde du foot, je pense qu’il aurait été plus pertinent de s’inspirer des vraies crises issus du monde du foot, comme Baron noir a su de son côté s’inspirer intelligemment de vraies événements survenus sur la scène politique française. Car ce n’est pas comme si les cas manquaient à l’appel. Citons par exemple ce moment où, en 2007, lors d’un match Lyon-Rennes, le Lyonnais Milan Baros s’était pincé le nez face au Rennais Stéphane Mbia, ou bien encore ces innombrables incidents de cris de singes régulièrement entendus dans les tribunes de Ligue 1 : à Bastia en 2017 à l’encontre du Niçois Mario Balotelli ; à Ajaccio en 2018, à l’encontre du Havrais Jean-Philippe Mateta ; ou bien encore en 2019, à Dijon, à l’encontre de l’Amiénois Prince-Désir Gouano, pour ne citer que les cas les plus médiatisés… Il y avait aussi moyen de s’inspirer des « quotas de blacks » du sélectionneur Laurent Blanc en 2011 ou bien encore cette situation inédite où, en 2020, les joueurs de la rencontre PSG – Basaksehir ont communément décidé de quitter la pelouse après avoir entendu l’arbitre-assistant désigner l’entraîneur-adjoint stambouliote de « négro ».

Par contre, combien de cas de « sale toubab » dans les affaires récemment soulevées ? Aucun.


Alors après, on peut certes entendre que la volonté d’Eric Benzekri était de partir d’un cas pouvant être facilement exploité par la fachosphère et qui, par conséquent, se devait d’incriminer un joueur noir ou arabe… Mais le problème, c’est que – là aussi – on a de quoi largement s’inspirer de cas bien réels ! C’est Lilian Thuram qui veut ne faire une photo qu’avec les « renois » en 1998. C’est Benzema qui, en 2016, accuse le sélectionneur Didier Deschamps de céder à « une partie raciste de la France » suite à son éviction prolongée de la sélection nationale dans le cadre de l’Affaire dite de la sextape. C’est encore Idrissa Gana Gaye qui, en 2022, refuse de porter les couleurs arc-en-ciel lors de la journée de lutte contre l’homophobie ou bien c’est aussi – la même année – le clan Pogba qui, entiché d’un marabout, extorque 13 millions d’euros au plus talentueux et titré d’entre eux…

Il n’y avait que l’embarras du choix. Il suffisait juste de se pencher pour se servir. À partir de chacun de ces cas-là, il y avait moyen de fabriquer un pétard fictif susceptible d’enflammer les réseaux sociaux comme la bollorésphère ; qui plus est un pétard bien plus à même de creuser toutes les questions susceptibles d’alimenter la fameuse « guerre civile » que la série nous fait pendre désespérément au nez !

Mais non… Au lieu de ça, on part sur un « sale toubab » et cette question légitime qu’on est en droit de se poser : « mais pourquoi ça ? »


Le problème, c’est que je pense que la réponse à cette question n’est malheureusement pas très flatteuse pour l’auteur Eric Benzekri.

Parce que j’ai l’impression – du moins à écouter ses interviews et à regarder son premier épisode de la Fièvre – que le principal problème qui couve dans ce pays, selon lui, ce n’est pas le racisme, mais c’est le wokisme.

Partir d’une situation réelle, ça aurait impliqué de partir d’abord du racisme produit à l’encontre des Noirs et des Arabes, ou bien ça aurait impliqué de partir de l’homophobie, voire éventuellement de mécaniques d’emprise sur certaines personnes en situation d’influence et de faiblesse. Or, ça, manifestement, ce n’était pas le sujet par lequel Benzekri voulait aborder sa question de la crise identitaire. Benzekri, ce qu’il voulait manifestement, c’était de démontrer comment les wokistes et les fachos ne sont en fait que les deux faces d’une même pièce qui s’alimentent mutuellement pour peu qu’on ait l’imprudence de lancer cette dernière en l’air…

Or cette lecture-là, bah désolé, mais je la trouve quand même vachement pauvre, extrêmement réductrice et surtout en partie à côté de la plaque.


Parce qu’elle aboutit à quoi, cette grille de lecture ? Qu’est-ce que ça produit comme image de la société ?

À la fin de ce premier épisode, ça aboutit sur…

...une scène où des journalistes se foutent littéralement sur la gueule parce que l’une d’elle a voulue forcer une autre à couper son téléphone qui diffusait un live de leur fameuse Thaïs Dieudotôse.

Mais qui a cru à ça ? Je veux dire par là : qui a pu s’imaginer qu’une telle scène puisse survenir dans la vraie vie ?

En tout cas, pas moi.

Pire que ça : cette scène, je l’ai tout simplement trouvée ridicule. Je l’ai vécue comme le pur produit d’une panique déformante ; un fantasme à des lieues de ce qui pourrait se passer en vrai.

En vrai, un journaliste écouterait Zemmour en plein taf (le ferait-il seulement ?) qu’on lui demanderait au mieux de baisser le son ou de foutre ses écouteurs… Au mieux...

Et si ça venait à s’envenimer, tout ça finirait au bout du compte qu’à des moues frustrées qui attendraient la première pause pour aller twitter leur rage sur X en hashtagant bien salement l’opposant, histoire qu’il subisse cette petite vague de haine numérique qu’il mérite (ou pas).


Comme quoi, on peut être un fin analyste de la politique sans pour autant être un fin analyste politique tout court.

Par sa Fièvre, Eric Benzekri nous démontre à quel point il n’est qu’un monsieur Tout-le-monde quand il s’agit de prendre le pouls de notre société. Comme beaucoup, il ne voit ça que du haut de sa fenêtre, persuadé d’avoir un point de vue imprenable sur les choses, alors qu’en définitive, sa petite lucarne est aussi restrictive et déformante que celles des autres.

Et voilà comment il en vient à nous écrire une série qui, par son seul premier épisode, pue un peu la déconnexion à tous les étages, au point de reprendre à son compte – et de valider – la rhétorique très droitière de la « guerre civile ».

Mais de quelle guerre civile parle-t-on, dans cette série, au juste ? De celle de journalistes qui se foutent sur la gueule pour des querelles idéologiques abstraites ? Vraiment ?

Moi, quand j’assiste à ce genre de scène, je m’interroge forcément. Où sont les masses populaires dans cette série ? Où est la crise économique et sociale ? Où sont les territoires spoliés ou abandonnés ? Où est cette frange de la société dont on angoisse, parmi les plus privilégiés, qu’un jour ils rentrent en insurrection ? Dans cet épisode, ils sont absents. On ne les voit jamais. La guerre civile ne sera le fait que de ces gens d’influence qui, selon qu’ils soient responsables ou non dans les valeurs qu’ils prônent, la généreront ou l’empêcheront.

Tout n’est qu’affaire d’idées ou de socle moral dans cet épisode. À croire que la réalité matérielle n’est qu’un détail dans toute cette affaire. Et même si je me doute que, dans les faits, la pensée politique de Benzekri soit plus complexe, il n’en reste pas moins que ce n’est pas ce qu’il ressort de sa série.


Alors après, j’entends bien, je juge là tout une série à partir d’un seul épisode. Après tout, dans Baron noir, il fallait attendre l’épisode 2 pour qu’on s’engage enfin dans le champ de la politique de terrain ; celles des militants de section et du réseautage de territoire. Or, si ça se trouve, c’est ce qui se passe aussi cette Fièvre dans ses cinq épisodes restants. Peut-être va-t-elle faire un petit tour dans « la France d’en-bas ». Peut-être offre-t-elle un contrechamp des paniques bourgeoises pour démontrer à son héroïne à quel point, elle et ses semblables, sont à côté de la plaque dans leur lecture de la société, et surtout à quel point ils ne voient pas ce qui, dans ce pays, couve vraiment.

Peut-être…

...Mais, là encore, je n’y crois pas.

Je n’y crois pas car je ne vois pas ce qu’il pourrait sortir de bon d’une série qui s’égare à ce point dès son premier épisode. Or, un premier épisode, c’est censé donner le ton. Et celui-ci, il ne sent pas bon.

Pas bon du tout, même.


Quand on mélange le rouge et le brun, c’est toujours le brun qui l’emporte.

Cette citation, elle est tirée de Baron noir, saison 3.

Après avoir joué avec le feu du populisme, Michel Vidal – l’équivalent politique, dans la série, de Jean-Luc Mélenchon – constatait avec effroi la bête qu’il avait engendrée.

À l’époque – soit en 2020, au moment où sort cette saison – il était facile d’y voir là un message envoyé par Benzekri à destination du leader insoumis qu’il avait servi vingt ans plus tôt, aux temps où tous deux étaient au Parti socialiste.

Que reste-t-il de tout ça, quelques années plus tard ? Malheureusement pas grand-chose. À quoi bon adresser des conseils aux autres si on ne se les applique pas à soi…

Et dire que la dernière saison de Baron noir n’a que cinq ans et que, face à cette Fièvre, elle semble déjà bien loin…

Pire que ça : dire que Kad Merad vient tout juste d’annoncer, au moment où j’écris ces lignes (soit en août 2025) une saison 4 à Baron noir ; alors qu’elle ne s’imposait pourtant en rien...

Qu’est-ce qu’Eric Benzekri compte nous y dire qu’il n’aurait pas déjà dit ? Au vu de ce que contient cette Fièvre, je l'avoue, je crains le pire...

Créée

le 28 août 2025

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