Il fallait attendre la fin de l'épisode 6 pour donner un avis censé sur la nouvelle création d'Eric Benzekri. Après tout, les défauts vu dans les premiers épisodes allaient peut être être atténués par le final de la Saison 1. Et bien pas vraiment.
La saison s'achève par une rencontre entre Samuelle Berger (Nina Meurisse) et le grand Philippe Rickwaert (Kad Merad)de "Baron Noir". Ainsi, Benzekri allie l'un de ses projets les plus aboutis à son dernier bébé. Mais la nostalgie ne doit pas prendre le pas sur tout le reste, et La Fièvre doit être jugée comme telle, et non pas comme une suite masquée, un crossover, ou un futur retour de la série louée par la critique à son époque.
Alors ce dernier épisode et son plot twist ne masquent pas des facilités scénaristiques latentes. Le football comme prétexte et contexte. Les personnages bien plus caricaturaux que dans les dernières œuvres de Benzekri. La sensation que cette réalité proposée est plausible, mais au final pas tant que ça, là où une série comme Baron Noir réussissait à être à la fois fictionnelle et potentiellement prémonitoire.
Ceux qui étaient arrivés par la porte d'entrée football seront forcément déçus, tant son traitement est caduque. Ceux qui étaient arrivés par la porte d'entrée "nouvelle série de Benzekri" constateront sans doute qu'elle n'est pas à la hauteur de celle d'avant. Ceux qui étaient là pour une virée dans un futur proche ne trouveront sans doute pas leur compte non plus. Qui reste-t-il pour attendre une saison 2 ?
Car tout ne doit pas être jeté, mention à Nina Meurisse qui tient parfaitement son rôle et ses troubles et à Ana Girardot pour son rôle d'antagoniste plus poussé et profond que ne l'était un "Christophe Mercier" en saison 3 de Baron Noir.
Saison 2 or not ? Je mets une pièce sur le oui. Tout n'a pas été prévu de cette façon pour que ça se termine ainsi ...