L’idée était intéressante : à partir d’un événement médiatique on est plongé dans le microcosme parisien : communiquants, politiques, influenceurs, activistes et footballeurs s’affrontent, se liguent, s’agitent. La radicalité est un des sujets. La bataille des réseaux sociaux et sa manipulation en est un autre. Mais voilà : il y a un biais : les gentils sont à gauche ; celle des bisounours black blanc beurre : hyper datée. Laquelle se préoccupe davantage des effets de la crise que de ses causes. Et en face c’est forcément l’ « esstreme » droite obtuse mue par les pires intentions qui soient : la recherche du conflit, du chaos. C’est l’écho inversé de notre époque. Un joli tour de force malhonnête qui tourne à la farce. Et les indigènes qui attisent les haines sont décrits comme des agitateurs divisés qui ajoutent de l’huile sur le feu. Les braves gens, la majorité du peuple, elle, est décrite au mieux comme une masse à moitié influençable et sujette à la sensiblerie. Au pire comme des légions d’imbeciles manipulés. Aucune place à la nuance et encore moins au réel qui n’est pas exclusivement divisé entre bons et méchants.