Pour les plus chanceux qui ne connaissent pas - ou ont oublié - ce morceau terrifiant de Village people qui compose mon titre, c'est clairement ce qui ressort en premier du visionnage des trois épisodes de ce Continental : chaque foutu plan est systématiquement "habillé" d'un morceau fin 70 idéalement "emblématique" de la période.
Pour moi qui appréhende la musique dans les films et séries suivant l'adage "si je n'y fais pas attention, c'est que c'est bien fait !", c'était donc vraiment pénible.
Surtout qu'une fois que j'avais intégré cette sale manie, un genre de jeu pervers s'installait : à chaque période de silence tant attendu, j'étais tendu comme un string, tous les sens en alertes, me disant "après Daddy cool, est-ce qu'ils vont oser Disco Inferno ???"
Alors sinon, outre ce traumatisme auditif, continuant avec les trucs que j'ai déploré : le personnage de Charon, incarné par un gars qui essaie vraiment de faire le taf mais que j'ai trouvé neutre et sans éclat (même si je comprends bien qu'il débarque de sa cambrousse).
Pour le reste, "le Continental" est une grosse bédé visuelle vraiment sympa et jouissive !
Les (nombreuses) scènes de bagarre sont géniales - la toute première en "plan séquence" en tête - car très lisibles et toniques, la galerie des très nombreux personnages est le fruit réussi d'un mélange entre Guy Ritchie et Mark Millar (mention spéciale pour le toujours aussi impeccable Mel !).
Enfin, le format - trois épisodes qui sont finalement des films en durée - est parfaitement adapté.
A partir d'un truc dont je n'attendais (vraiment) rien, j'ai passé trois soirées extra !