L'art de l'impro' qui accouche d'une série culte!

Le Flambeau est peut-être l'une des séries les plus mal comprises de ces dernières années.

Alors internet, il est temps de remettre les pendules à l'heure!

Pour moi, c’est un pur chef-d'œuvre d'improvisation et d’humour absurde. On sent que Jonathan Cohen et toute la bande se sont amusés comme des fous, et ça se ressent à l'écran. La série fait la part belle à l'improvisation, et on a l'impression que les meilleures prises ont été gardées.

Ça donne ce côté "grand délire entre copains," un peu comme si on assistait à un exercice théâtral mené par des acteurs qui ont l'habitude et le talent pour ce genre de prestation.

C'est d'ailleurs la première fois que j'observe une comédie aussi organique, ce qui a déjà un charme unique à mes yeux.

Les interactions entre Marc et le Docteur Juif sont tout simplement parfaites.

À chaque scène où ces deux-là se retrouvent, c'est un festival de répliques décalées. Le Docteur Juif, avec son sérieux à toute épreuve et ces fausses théories, face aux absurdités de Marc, crée un contraste hilarant. Le duo fonctionne à merveille, offrant des moments d’anthologie qui rappellent les meilleures heures de l'humour absurde à la française.

Pour prouver le côté organique de la série, il suffit de voir cette scène et son bêtisier, on voit que c'est avant tous plusieurs tests, des fou rires et qu'au final on les scènes gardés de toutes ces tentatives.

C'est du génie dans la simplicité.

Maintenant, tout n'est pas parfait, et je reconnais que certains aspects du show peuvent agacer. Par exemple, Adèle et son rôle de "singe" m’ont un peu tapé sur les nerfs.

À chaque fois qu'elle apparaissait, c'était un peu le moment où je décrochais. Certes, l'idée d'un personnage qui devient un singe pour survivre sur une île est absurde, mais son exécution traîne en longueur et manque de l'esprit décalé qu’on retrouve ailleurs dans la série. Ça aurait pu être drôle en petites doses, mais là, c’est un peu trop.

Mais pour moi, c'est aussi ce qui fait le charme de Le Flambeau. La série n'a pas peur de prendre des risques, de laisser ses acteurs improviser et de se planter parfois. C'est un immense terrain de jeu, où l’important semble être de s’amuser. Les acteurs se lâchent complètement, et ça donne un côté authentique, comme si on assistait à un grand délire entre amis. Ce n'est pas toujours parfaitement exécuté, mais ça respire la liberté créative, et c'est rafraîchissant.

Kad Merad m'a bluffé par son interprétation et le développement du personnage, tous comme Laura Felpin. Gérard Darmon et Jérôme Commandeur m'ont fait hurler de rire et j'ai en tête une multitude de scène culte, dont je pourrais ressortir les répliques sans efforts.

C'est peut être ça, la marque des grandes productions humoristiques!

Alors oui, la série ne plaira pas à tout le monde, et elle ne cherche pas à plaire à tout le monde. Elle s'adresse à ceux qui apprécient l'humour absurde, l'improvisation, et qui sont prêts à suivre des acteurs talentueux dans leurs délires les plus fous.

Le Flambeau est un ovni télévisuel, et pour moi, c'est précisément ce qui le rend culte.