C'est tout ce que t'as à dire ?

Après un épisode pilote très prometteur avec un esthétisme aigu (en référence ou en écho à des œuvres contemporaines "explosives" telles que Head on de Cai Guo-Qiang, Michael Shapcott ou Ben Grasso) et des personnages prometteurs, Legion continue de conserver ses secrets jusqu'au dernier épisode de sa première saison. Au point qu'il est légitime de se demander s'il y a réellement des révélations scénaristiques à faire. L'impression d'un constant étirement, des lenteurs abusives, des dialogues qui surlignent ce qui est déjà montré à l'image.

Les acteurs sont plutôt corrects (en dehors d'Aubrey Plaza, qui, film après film confirme qu'elle ne sait que surjouer) mais c'est vraiment la sensation de traîner. Certains sont fans, personnellement, j'imagine qu'avec si peu de développement et quatre épisodes sur une régression bloquée, Legion aurait du être un film plutôt qu'une série.

De plus grosse erreur promotionnelle, il est dit à peu près partout que le personnage de David est le fils du professeur Xavier... partout sauf dans la série. Six épisodes pour qu'il découvre qu'il a été adopté et le public doit être surpris ?

Enfin, les incohérences. Certes, quasiment tout se passe dans la tête d'un schizophrène donc cela permet de ne pas être méticuleux dans les détails scénaristiques. Mais à un moment on atteint un degré de pénibilité pour les personnes qui cherchent une infime part de cohérence, ne serait-ce que dans les attitudes des personnages, voire leurs histoires personnelles, assez peu développées.

Assez décevant dans l'ensemble. Reste de très belles images filmées au ralenti (comme si tout n'était déjà pas assez lent) et une excellente B.O.