Un vieux machin de 1979 au temps d'Antenne 2, qui pue la naphtaline, les crinolines et vielles dentelles, et qui aurait dû rester hiberner dans ses armoires normandes...
Je n'en ai vu que le second épisode de cinq ," l'escalier des adieux" : bien nommé il faut le reconnaître puisqu'il m'a dégoûté de voir les autres....
Ca paraît interminable, c'est poussif, fastidieux, prétentieux, soporifique, et j'ai détesté, mais alors rejeté!
Companeez ( 1937-2015) nous fait Guignol !
Mais alors un lamentable guignol qui n'amuse personne à travers un scénario dont elle a aussi accouché, et où elle tire les ficelles de plusieurs femmes bourges et prétentieuses du genre gourgandines, infidèles, nymphomanes, etc... lesquelles tirent sur les ficelles d'hommes qu'on transforme en abrutis, esclaves (...) qui les couvrent d'éloges sur leur beauté, de cadeaux, de fleurs, de compliments dans l'espoir secret qu'elle leur abandonne leur corps...
Le jeu de l'amour et du hasard vu par une bonne femme misandre qui n'a pas réussi au cinéma (4 films seulement) et s'est vautrée dans le cocon douillet des films télé sans ambition...
On se croirait à la cour de Louis XIV : c'est affligeant de nunucheries en tous genres, humiliations diverses, à travers trois couples qui habitent la côte normande et Deauville en particulier, bien sûr! En fait ce film a été tourné à Cabourg et on ne comprend pas pourquoi pas Le Touquet Paris-Plage... Ou encore Malo les Bains ?...
On ne voit du reste pas pourquoi car dans cette épisode Companeez se vautre dans le confort des huis-clos et ne nous montre de la plage que toujours les mêmes plans. Commode.
Si les costumes ont dû couter une fortune à la production, ce ne sont pas les plans originaux et encore moins la beauté des extérieurs qui exciteront l’œil du photographe : les vues sont d'une banalité à mourir d'ennui... L'action (si on peut dire) se déroule autour de trois couples de bourges et de leurs domestiques entre 1911 et 1921 et les prétendants au beau sexe vont devoir interrompre leurs mièvreries et ronds de jambe contre les tranchées...
Si j'excepte Huster et les comédiens en général, Fanny Ardant et Françoise Fabian dont le visage n'a jamais servi de modèle pour arborer le buste de Marianne dans les mairies, le casting est fabuleux ! Là encore, la production pour Antenne 2 (puis France 3) n'a pas lésiné !
La plus belle et meilleure actrice sera pour moi Blanche, jouée par Martine Chevalier qui se marie rapidement avec le cocher d'une autre famille... Mais elle a devancé les délices de la copulation auparavant et ne mérite donc plus sa belle robe blanche, symbole de pureté et de virginité pré-maritale !
Lesquels délices nous sont cachés à l'image par l' étonnante pudibonderie rétrograde de la réalisatrice, frisant le manque de respect du spectateur à une époque où les cinémas X avaient fait florès...
Companeez est ridicule et frustrante... Je passe sure les nombreuses erreurs, les passages inutiles destinés à la multiplication des épisodes et "faire du temps de projection"...
Aussi qu'Huster qui fut un temps l'amant de la réalisatrice (le pôvre) n'est sûrement qu'une aimable coïncidence ?
En tout cas il est ici encore plus mauvais que d'habitude...
Le clou du spectacle qui m'a fait éclater de rire, c'est quand on veut nous faire avaler que la beauté de Fanny Ardant soit de nature à émoustiller la compétition de ses deux cousins.. Les autres femmes sont autrement bien plus belles que ce remède contre l'amour !
Tout sonne donc faux et cet épisode diffusé à la sauvette me dégoûtera à tout jamais de voir les autres...
Née Kompaneitzeff à Boulogne Billancourt, la réalisatrice, scénariste, dramarturge, monteuse (de fims), est issue d'une famille bourgeoise juive ukrainienne quia fui la Russie en 1917, puis le nazisme en Allemagne pour s'installer à Paris en 1936, et se se cacher dans le midi pendant la seconde guerre mondiale... Elle est la seconde fille du scénariste Jacques Companeez
Elle était commandeur de la Légion d'Honneur et de l'Ordre National du Mérite.
France 2 ne se distingue plus guère de nos jours par sa productivité créatrice, mais finalement, au temps d'Antenne 2 dont les petits hommes volants de Folon se sont envolés à tout jamais, ce n'était finalement pas mieux....
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TV5 le 06.08.2024-