Dans le genre de la série historique, nombreux sont les prétendants au trône mais rares sont les élus… et dans ce petit monde cruel, Les Médicis tentent de se faire une place au soleil… avec en tête de gondole et produit d’appel -si j’ose désigner ainsi un acteur fabuleux- le charismatique Dustin Hoffman ! oui, c’est bien lui sur l’affiche, vous ne rêvez pas.


Mais ne rêvez pas trop non plus, car Dustin est un appât -judicieusement utilisé quand même- pour une série dont les acteurs sont issus d’une distribution beaucoup moins connue, une distribution à tout le moins inégale à dire vrai. Papy Hoffman (eh oui, c’est un papy maintenant) n’a donc qu’un très petit rôle mais il joue son rôle (à la perfection) et sert d’ouvreur dans l’univers de cette famille très singulière…


La distribution est anglo-italienne, les Anglais se taillant la part du lion mais les plus petits rôles italiens ne déméritent pas, bien au contraire. Du côté anglais, on a son lot de hauts (le vieux briscard Brian Cox)… et de bas avec hélas le héros central de cette histoire, Côme (c’est-à-dire Cosimo de Medici, ah c’est énervant cette francisation excessive à la fin) campé par un Richard Madden qui peine à convaincre.


Il est super beau gosse et porte avec élégance la barbe mais il ne convainc pas dans un rôle il est vrai difficile. Pour ne rien arranger, son frérot Lorenzo (Stuart Martin) n’est pas à louer non plus pour son brio ! lui aussi, c’est un cave.


A contrario, la femme de Cosimo, Contessina de Medici (Annabel Scholey) se débrouille bien mieux dans un rôle non moins difficile et complexe alors que du côté italien, Marco Bello le fidelissimo homme de main (Guido Caprino) dégage une belle intensité. D’autres seconds rôles tirent bien entendu leur épingle du jeu mais l’ensemble reste tout de même très mitigé.


En tout cas, ils sont beaux à parader, nos héros florentins et les filles sont belles dans leurs toilettes exquises (et quelques fois sans) et s’accordent sans souci avec la magnifique ville de Florence qui a prêté de bonne grâce quelques extérieurs splendides mais aussi des intérieurs mirifiques, non seulement dans la belle ville mais aussi dans la campagne de Toscane.


La mise en scène reste hélas à la fois très lente mais aussi fort désordonnée dans l’action (qui reste rare et maladroite). L’écriture est très lente elle aussi et ressemble à cet égard à une autre série (fantaisiste et prétentieuse, les Jeux du Trône -c’est-à-dire qu’on pousse le plus fort qu’on peut sur le trône).


Ainsi les enjeux bien établis et les luttes de pouvoir et complots sont surtout des bavardages pontifiants et très ennuyeux. Et à ce propos, la saison 2 (avec les autres bellâtres de la famille) est encore bien pire et nous fait lever les yeux au plafond tandis que l’on ronfle déjà ! (que de lenteurs dans ces épisodes de 55 mn !)…


Alors, de là à signer pour une troisième saison, il y a des limites qu’il ne faut pas franchir ! Nous refusons l’obstacle et passons à autre chose… comme, tiens, une nouvelle partie de ce bon vieux AC2 par exemple (ça se passe à Florence… et aussi Venise !).

Broyor
3
Écrit par

Créée

le 15 sept. 2025

Critique lue 5 fois

Broyor

Écrit par

Critique lue 5 fois

D'autres avis sur Les Médicis : Maîtres de Florence

Les Médicis : Maîtres de Florence
archibal
8

Bank of Thrones

Une saga dynastique chic au coeur de la plus emblématique famille de la Renaissance. On retrouve un petit côté GoT dans ce jeu de pouvoir entre différentes maisons patriciennes et puissances de tout...

le 9 mars 2017

9 j'aime

3

Les Médicis : Maîtres de Florence
Ann_ONyme
5

Une histoire de renaissance

Il y aurait beaucoup à dire sur cette mini-série : si sa promotion pour le grand public a été largement assurée par la présence au casting de Richard Madden (Game of Thrones) et de Dustin Hoffman, ce...

le 13 déc. 2016

6 j'aime

Les Médicis : Maîtres de Florence
colcol
8

Une galerie de fresques et de portraits

Quel plaisir de voir Florence, la campagne toscane et quelques autres lieux reconstitués sans toutes les laideurs modernes! Même qualité esthétique pour les espaces intérieurs comme la grande salle...

le 29 nov. 2016

2 j'aime

Du même critique

Alien: Earth
Broyor
1

Critique de Alien: Earth par Broyor

Putain, fait chier, la corpo woke Disniaise possède également les droits de la licence Alien !! déjà qu’ils ont fait de la merde avec Star Wars, fait de la chiasse avec Marvel, ils font de la méga...

le 30 août 2025

4 j'aime

Rencontres du troisième type
Broyor
3

Critique de Rencontres du troisième type par Broyor

Bonne nouvelle : c’est moins gnangnan que E.T. (Téléphone-Maison…) mais mauvaise nouvelle : ça reste niais, tellement niiiiiais que t’en renverses ton lait-grenadine ; ça doit être l’émotion, la même...

il y a 6 jours

3 j'aime

Venom
Broyor
2

Critique de Venom par Broyor

De prime abord, une marvellerie moins merdique que d’habitude mais après une mise en place relativement efficace et plus loin, une ou deux séquences d’action acceptables, elle retombe dans les...

il y a 2 jours

2 j'aime