Moi le maudit

Tiens, je retombe sur ce petit texte concernant les Rois Maudits écrit un soir d'ivresse.

Tant d'histoires en retard à raconter...

Et "Bien qu'on ait du coeur à l'ouvrage

L'Art est long et le Temps est court."

Comme dirait celui dont les fleurs se fânent bien mieux que mal.

Par où commencer ?

Par mon hier soir peut-être...

Il empiète sur mon "au jour d'aujourd'hui" ...

Par ma réflexion sur la prétention et la vanité d'écrire?

L'hier et l'aujourd'hui se rejoignent, et me reviennent à l'esprit ces mots d'une personne que je croise parfois :

"Parfois je me sens seule et triste. Et le sommeil ne vient pas. Je jette un oeil sur Facebook pour tuer le temps et tu publies un truc à trois heures du mat'. Et je te lis. Et je ne like pas. Parfois ça me fait rire. D'autre fois ça me donne envie de pleurer. Mais toujours je me sens moins seule et moins triste."

Et me sont revenues à l'esprit toutes ces fois où au moment de cliquer sur "publier", je me suis dis : " À quoi bon? Qui te lira? Tu partages un peu du toi qui déborde et...? "

... Et parfois quelqu'un te dit ça.

Et, ma foi, parfois, tes pourquoi deviennent des pourquoi pas.

C'était l'intro.

Et il y a une suite à ce texte.

Mais j'ai la flemme.

Je l'écrirai demain...

Je fais souvent ça parfois.

...ou pas.

Au départ je voulais raconter une histoire d'avec mon proprio/coloc tant on a ri. Tant elle mérite d'être contée.

Il y sera question du film Jeanne du Barry, du procès de Johnny Depp et Amber Heard, de chéquier, d'enveloppes et de timbres, de PQ, de pain, de tabac,de bossa nova, de peur d'enfants, de toxicité masculine, de son pendant féminin, d'amour et de déception, de chèques non encaissés retrouvés, de Mandela, d'Éric Elmosmitruc,d'Edouard Baer, de Jean Noël Mistral, du film Ridicule,des Daft Punk, de Schubert et Vivaldi, de faire le ménage,d'arrêter de boire et de fumer,de faire du sport, de créer un jeu de rôle écclésiastique (croyez le ou pas mais je possède une mitre auriphrygiate que je porte régulièrement en soirée, excommuniant ou recommuniant mes amis pour un oui ou pour un non) que "cavalcade" est un bien joli mot...de comment je suis rentré en pilotage automatique...

Mais pour l'instant je vais juste partager cet échange (en rappelant que c'est mon proprio auquel je dois encore de l'argent) :

Oim: Désolé d'aller et venir à des heures pas possibles et de te faire supporter mes humeurs...

Lui: T'inquiète. Tu seras toujours le bienvenu chez toi.

C'est une des plus belles phrases que des lèvres ont transmises à mes oreilles.

C'est bien plus vrai et touchant qu'un "je t'aime".

Ce sont les mots d'un ami.

Les mots de quelqu'un qui supporte vos défauts et qui vous soutient. Qui vous donne envie de les corriger plutôt que de les cacher.

Ce type est un seigneur.

Il ne s'en rend pas compte (il est de gauche).

Il ne s'en rendra pas compte (il ne lira pas ces mots, il n'a pas Facebook).

Et, juste avant de cliquer sur "publier", je vais lui dire : " On regarde Les Rois Maudits mon pote? "

Et je sais d'avance qu'il va me répondre un laconique :

"Allez".

Et je sais d'avance qu'on va rire à gorges déployées.

Le reste d'hier et d'aujourd'hui, je le conterai demain... Peut-être...

Je relis ça et me revient à l'esprit cette amusante anecdote.

Un jour que j'errais dans les rues de Nice et sans livre (j'ai toujours un livre sur moi ça me détend) je m'arrêtais au secours populaire afin de remédier à cette lacune.

Et c'est y pas qu'en parcourant le rayon DVD je tombe sur le coffret des Rois Maudits pour 5€! Wouhou! comme dirait Omer Simpson.

Je l'achète et je continue mes aventures.

Je bois des coups, je me dispute avec des amis (je suis assez caractériel), je change de bar,flirtouille avec des demoiselles séduites par ce que j'aime le moins chez moi (comme d'hab) à savoir mon côté connard, je séduis l'une d'entre elle avec laquelle je fais des bisous et qui me dit avant de se rendre chez elle "en fait j'ai un copain" (un leitmotiv), je pars en riant et je décide de rejoindre mon bateau (car à l'époque je vivais sur un bateau. Voir ma critique sur Flo pour en savoir plus) ivre et seul car "un matador rentre toujours seul ! Plus il est grand plus il est seul."

Et c'est ainsi que je remonte, morose et trébuchant (dans l'eau. Sisi.) sur mon petit lupanar.

Un whisky, une cigarette, l'œil dans le vague, maudissant l'humanité je me dis :

"Allez mon p'tit slim... Au moins tu as le coffret des Rois Maudits pour te consoler. Tu vas t'endormir devant un épisode.

Et de m'écrouler sur ma couche.

Et d'ouvrir le coffret.

C'était un coffret cassettes...

J'ai ri sur mon sort.