Les Schtroumpfs
5.9
Les Schtroumpfs

Dessin animé (cartoons) NBC (1981)

Micro-société bleue, gros problèmes et vocabulaire schtroumpfement aléatoire

Si Les Schtroumpfs était une expérience sociale, ce serait un village autogéré en forêt, où tout le monde parle la même langue… sauf qu’un mot sur deux est remplacé par “schtroumpf”, ce qui n’aide ni à la clarté ni à la santé mentale.


Le pitch ? Une communauté de petits êtres bleus en bonnet phrygien vit en paix dans des maisons-champignons, poursuivie par un sorcier grincheux, un chat mal nourri, et les dangers inhérents à toute société utopique où tout le monde est nommé selon son unique trait de caractère.


Chaque épisode, c’est :

– Un schtroumpf fait une bêtise,

– Papa Schtroumpf dit "faut pas",

– Gargamel débarque avec un plan bancal,

– Et tout le monde finit en chantant autour d’une marmite de soupe à l’amitié.


Mais attention, derrière les couleurs flashy et la flûte de Pan, se cache un monde schtroumpfement angoissant :

– Pas de femmes au départ (jusqu’à ce que Schtroumpfette débarque, créée par Gargamel… tout un programme),

– Une hiérarchie étrange où Papa Schtroumpf porte tout seul le trauma de 99 enfants bleus surexcités,

– Et un lexique schtroumpfement vague qui permet à la fois les malentendus et les scénarios réécrits avec un dictionnaire de trois pages.


Visuellement, c’est daté mais mignon, les arrière-plans sont des forêts éternelles sans déchets, et les couleurs donnent envie de repeindre ton salon en bleu schtroumpf #347C.

Mais ça reste une série pour enfants, avec des intrigues simples, des morales claires et des répétitions à la pelle. (Vraiment. À. La. Pelle.)


Et pourtant, Les Schtroumpfs, c’est culte. Parce que c’est une bulle de bienveillance vintage, un monde où le pire danger, c’est un vieux mec en robe qui parle aux chats et tombe dans ses propres pièges.

Et aussi parce qu’on a tous eu envie, un jour, de schtroumpfer un week-end tranquille dans une maison-champignon sans mail ni téléphone.


Au final, Les Schtroumpfs, c’est la version bleue pastel du communisme forestier, avec de la magie douce et des prénoms fonctionnels.

Un dessin animé qui a schtroumpfé toute une génération… et qui continue, schtroumpfement ou pas, à flotter quelque part entre la tendresse et l’absurde.

CinephageAiguise
6

Créée

le 14 mai 2025

Critique lue 28 fois

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