J'ai entamé Link: Eat, Love, Kill en pensant avoir affaire à une comédie romantique fantastique, et alors oui mais... il n'y a pas que ça.
Link: Eat, Love, Kill c'est aussi un thriller qui aborde le deuil et la culpabilité, et de nombreux autres sujets qui peuvent être durs à voir. Je mets la liste des trigger warnings sous spoiler pour que vous puissiez choisir ou non de vous les dévoiler.
TW : agressions physiques, strangulation, harcèlement, meurtre, enlèvement d'enfant (avec un sous-texte pédophile qui n'est jamais confirmé)
Et Link: Eat, Love, Kill c'est également une comédie noire, qui joue un peu avec la trope de comment se débarrasser d'un cadavre sans se faire prendre.
Bref, vous l'aurez compris : il est impossible de catégoriser le drama, tant il joue sur plusieurs tableaux, ce qui en fait pour moi l'intelligence et le succès. Car l'intrigue nous emmène de surprise en surprise, et réussit à accrocher jusqu'à la fin. L'équilibre entre la romance, l'humour et l'aspect thriller permet de ne jamais s'ennuyer et de toujours attendre les revirements de situation avec plaisir.
Les épisodes proposent toutefois des moments très sombres, et des moments de violence très (trop ?) réaliste. Mais cela sert toujours les sujets abordés, qui sont nombreux : de l'empathie au processus de deuil et à la culpabilité, des traumas refoulés à la construction d'une relation, de l'amour familial à ce qui nous déchire, du voisinage et de ses secrets, de la notion de communauté et de l'échec de celle-ci quand ses membres s'en désolidarisent. Et pour moi, tout tombait très juste, même si on peut reprocher quelques incohérences (mais intelligemment pointées du doigt par les personnages, comme une mise en abyme pour se moquer des plotholes).
Si l'intrigue s'essouffle un peu à un moment donné (je dirais entre les épisodes 10 et 13), elle repart de plus belle, pour nous offrir une fin vraiment bien menée.
Bref, vraiment très agréablement surprise par ce drama, qui m'a proposé beaucoup plus que ce que je pensais et dans lequel j'ai vraiment adoré le casting et les relations des personnages secondaires, tout aussi importants et présents que les protagonistes principaux.