Lucifer
6.3
Lucifer

Série Netflix, FOX (2016)

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Plutôt convaincu par la prestation de Tom Ellis au tout début, je trouve que cette jolie dynamique sans prétention s'érode dès la troisième saison.


J'ai décidé de m'arrêter au milieu de la quatrième saison dans la mesure où je n'en tire plus le moindre plaisir. Les enquêtes policières bancales sinon bâclées s'enchaînent et me gavent au plus haut point, l'ambiguïté de l'inspectrice dans ses relations avec Lucifer prend une tournure atrocement redondante et la direction scénaristique en général devient famélique. L'approfondissement narratif laissait déjà à désirer auparavant mais nous voilà en pleine traversée du désert. Certes, ce n'était peut-être pas très ambitieux dès le départ. J'ai compris sans tarder qu'il ne fallait pas s'attendre à des rebondissements subtils. Je le sais bien. Sauf que les deux premières saisons étaient divertissantes, on se laissait guider par une intrigue maigrelette sous les roucoulements charismatiques de notre ange déchu - même Chloé Decker ne m'insupportait pas encore.


Je laisse la moyenne à cette série en souvenir de mon opinion enthousiaste quant à ses premiers épisodes... Pour le reste, j'admets ma capitulation. Dans une perspective critique élargie, je dois aussi noter que le Lucifer de cette fiction n'est pas la personnalité (vraiment) subversive, impitoyable ou rancunière que je pensais découvrir dans un premier temps. Bien que tournant en dérision la religion chrétienne, cette série -dérivée d'un roman graphique que je ne connais pas- n'en plonge pas moins dans une logique manichéenne éculée, le dualisme enfantin entre le "Bien" et le "Mal" me semble largement prédominant.


Je ne veux pas révéler des éléments spécifiques de cette série si vous aspirez à la visionner : disons que le portrait brossé de Lucifer est sûrement ce qui me tracasse le plus en définitive au-delà de la ritournelle des enquêtes policières à la noix et des grimaces usantes de Lauren German. Il n'y a rien de marquant non plus avec les autres personnages comme Amenadiel, Mazikeen ou Linda. Espinoza est une catastrophe industrielle ambulante à en causer des pertes momentanées de connaissance : je ne m'avancerai pas plus sur ce personnage pour éviter de paraître teigneux. Somme toute, il va falloir que je cesse de gâcher mon temps personnel devant des niaiseries bien emballées.

Sloveev
5
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le 17 août 2025

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Sloveev

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