Comme beaucoup de personnes, j'ai découvert cette série à l'époque grâce à la VHS promotionnelle, nommée les daltons en cavale, et qui contenait deux des premiers épisodes de la série : Ma daltons et les daltons se rachètent. Excellente idée en soi-même et, pourtant, après avoir visionner l'intégralité de la série, je pense que c'est probablement le problème...
Le souci, c'est que cette production est, en réalité, une co production de trois pays : la France, l'Allemagne de l'ouest et les États-Unis. En soi-même, je n'ai rien contre l'idée, sauf que les 26 épisodes ont été partagés entre les différents studios d'animation, avec une qualité plus que fluctuante. On alterne entre des épisodes assez jolis (les deux dont j'ai parlé en introduction par exemple.) et certains franchement horrible (si vous voulez vous faire une idée, je vous conseille ruée vers l'Oklahoma et à l'ombre des Derricks). Sur l'aspect technique, on notera aussi le générique qui, pour sa part est particulièrement réussi.
La partie scénario sera, elle aussi, retravaillée et, si on suit globalement les histoires racontées dans les différends albums, quelques changements apparaîtront, en bien (l'adoucissement des clichés sur les minorités, le fait que Lucky Luke ne fume plus) ou en mal... La série soufflera le chaud et le froid, avec comme exemple frappant, la dichotomie de deux personnages, bien plus présents dans la série que dans les BD et qui ne seront pas traités de la même manière. D'un côté Jolly Jumper qui sera un peu le confident des spectateurs, brisera le quatrième mur, fera des blagues assez réussi et, de l'autre coté de la rive, nous avons Rantanplan, déjà insupportable dans les livres et dont nous sert jusqu'à plus soif la fatiguante débilité.
Si le résultat est, l'air de rien, assez réussi, cette première série est assez vieillissante et ses défauts sont tristement visible aujourd'hui. Une seconde saison / série sortira en 1991 soit huit ans plus tard et, cette fois-ci, uniquement gérée par les studios français qui régleront, au moins, les problèmes d'animation.