Mekaku City Actors ou l’éternel défi du format 12 épisodes

Un anime avec de nombreux défauts, mais qui se défend bien : je m’attendais à quelque chose de très moyen, voire vraiment mauvais, mais en fait non. D’où la note.


Comme beaucoup d’autres, j’ai découvert le Kagerou Project sur Youtube, avec les vidéos de Jin, et notamment la célèbre Kagerou Days. La musique était sympa, les clips joliment réalisés - pour du Vocaloid - et j’avais bien accroché, sans toutefois chercher à comprendre le scénario général.


Lorsque j’ai découvert l’existence de l’anime, assez tard je l’avoue, j’ai d’abord été sceptique. Et oui. Le format 12 épisodes, c’est bien pour le slice-of-life, mais rarement suffisant pour développer un scénario complexe. A quelques exceptions près, il faut se contenter de premiers épisodes alléchants puis d’une fin trop rapide et bâclée : combo ultime pour servir au spectateur une bonne dose de frustration.
Curiosité oblige, j’ai tout de même pris mon courage à deux mains : j’avais bien envie de découvrir l’histoire cachée derrière toutes les chansons que je connaissais.


Mekaku City Actors n’échappe hélas pas à la règle : le rush de la fin est bien présent, en particulier sur les deux derniers épisodes. Mais… ça aurait pu être pire, bien pire. La construction, qui semble partir dans tous les sens au premier abord, aide beaucoup à ce niveau. L’histoire change de rythme fréquemment, s’arrête, reprend plus loin, alterne les flashbacks, le rêve et la réalité de façon inattendue. Et ouais, il faut suivre. Mais du coup, la précipitation finale et les questions qui restent sans réponses se fondent dans la trame générale et pourraient presque passer inaperçues. Je ne sais pas si c’était voulu, mais si c’est le cas, c’est plutôt bien joué.


Un autre problème avec le « 12-épisodes style», c’est le développement des personnages, qui passe souvent à la trappe au profit de l’action. Victoire : ce n’est pas le cas ici. Une grosse partie de l’anime est consacrée au passé des protagonistes et permet de les rendre attachants, à mes yeux du moins.


En ce qui concerne le graphisme et l’animation, c’est pas mal dans l’ensemble, mais sérieusement irrégulier. On passe parfois du splendide au tout juste passable. Et si les décors sont soignés, les personnages « figurants » ont été bien maltraités, eux (les couleurs et les visages, c’est réservé aux personnages principaux, c’est bien connu).


Dernière chose : le fait de connaître ou non les vidéos du Kagerou Project joue sur l’appréciation générale. Chaque épisode est plus ou moins lié à l’une des chansons du projet, du coup, les avoir écoutées au préalable peut aider à la compréhension de certaines choses. Et puis, les chansons en question sont utilisées dans la bande-son, et ça, c’est un petit plaisir pas du tout négligeable, qui fait pencher la balance.

Ortide
7
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le 7 janv. 2016

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