Suffisamment divertissant mais pas exaltant ni surprenant

Parce que la série est assez identique à ce qui se fait depuis très longtemps dans l'histoire de la fiction pour ados mais qu'elle apporte seulement une diversité ethnique en plus, je ne pense pas qu'elle vaille la peine d'être visionnée. Sauf si vous n'avez pas regardé beaucoup de séries de ce genre par le passé. Auquel cas, enjoy.

On aime
- le côté ultra woke de la série
- le casting varié en termes d'origines ethniques qui est encore malheureusement assez novateur dans ce type de séries
- la famille indienne de Devi et leurs traditions qui sont souvent discutables, surtout pour l'œil occidental
- des thèmes abordés un peu différents des thèmes habituels, notamment tout ce qui tourne autour des origines ethniques de Devi. Par exemple, lorsque sa mère veut repartir en Inde
- la psy de Devi qui est très bien écrite et jouée par une très bonne actrice
- le prof d'histoire de Devi, Lyle. I just really feel for him. Il essaie fort d'être un allié dans le combat des oppressions systémiques, d'être woke au possible, de rendre ses cours inspirants et originaux afin de provoquer des débats et des discussions, voire des prises de consciences chez ses jeunes élèves.

On aime moins
- l'humour assez lourd qui parsème la série de bout en bout.
- pour cette meme raison, le personnage de Fabiola est assez desesperant tant son personnage a peu de profondeur, elle n'est qu'un cliché de la geek qui ne s'interesse à rien d'autre qu'à ses robots. Son homosexualité qui est censée lui donner cette profondeur n'y parvient pas, elle reste pronfondément ennuyeuse.
- l'intrigue réchauffée 1000 fois de la nerd amoureuse du mec le plus populaire du lycée qui finit par tomber amoureux d'elle. Quelque chose qui n'arrive absolument jamais dans la vraie vie soit-dit en passant. Et soit-dit en passant également, Awkward était basé sur à peu près le même script de départ sauf que c'était bien mieux. Et le fait que j'étais une adolescente à l'époque de mon visionnage d'Awkward et une adulte lors de celui de NHIE n'influence pas mon jugement. C'etait juste objectivement meilleur. Du moins en ce qui concerne les premières saisons. Parenthèse fermée.
- la façon dont les sujets difficiles sont abordés, que tout le monde soit toujours ultra compréhensifs sur tout. Pour une fois, j'aimerais voir une personne homosexuelle dont le coming out se passe mal dans une œuvre cinématographique mainstream. Dans Never Have I Ever, c'est la politique du happy ending qui prime.
- que le probleme psy de Devi qui semble s'apparenter à un trouble de l'hyperactivité ne fasse jamais l'objet d'une discussion avec sa psy. On dira juste qu'elle a un tempérament, on fera ce qu'on peut avec des outils de psychanalyse complètement pétés et ce sera tout. C'est dommage pour une série qui met les mains dans le cambouis quand il s'agit de racisme, d'anorexie et de sexisme de ne pas s'emparer des troubles mentaux également.