Victory Gundam ou l'histoire d'un gamin en scénarium qui, guidé par un bébé télépathe, un chien de garde et la réincarnation de Lalah, doit sauver la vie sur Terre pendant que les vrais soldats se font massacrer en fond.
Victory est l'histoire d'une éternelle répétition. D'abord géographiquement, dès le début, où nous héros roulent pendant des épisodes entiers... pour au final nous montrer que revenir au point de départ ne leur prendrait que quelques minutes, avant d'enfin aller dans l'espace pour revenir et repartir puis revenir de nouveau, ils visitent au passage le même satellite artificiel, deux fois, et la même colonie spatiale, trois fois. Ensuite, au niveau de ses personnages, les bimbos formant le harem d'Olivier meurent les unes après les autres de manière tellement récurrente que ça fini par ne plus être qu'un détail, Uso nous propose l'erreur classique du gamin qui se barre tout seul au moins 4 fois, la princesse à sauver se fait enlever au moins 3 ou 4 fois quand elle ne part pas tout simplement en plein syndrome de Stockholm et se fait enlever volontairement, reste Katejina aka "what if Hitler but dumb" et Chronicle, le Char de service, qui porte un masque pour se protéger de la poussière terrestre y compris dans l'espace, mais uniquement quand il pilote un mécha, le reste du temps ça va. Il ne manquait plus que quelques réutilisations d'explosion de méchas pour conclure l'aspect écologique de l'œuvre.
L'écologie, parlons-en, puisque c'est un thème récurrent de cet animé. On nous rappelle à de multiples reprises qu'il ne faut pas polluer la planète, entre deux méchas se faisant détruire et abandonner là, mais au moins ne vous inquiétez-pas, leurs réacteurs nucléaires n'ont pas exploser... et de toute façon s'ils explosent, les radiations n'affectent personne de toute façon. On a aussi droit au personnage féministe qui finit par comprendre qu'en fait, massacrer les hommes, c'est peut-être pas la meilleure manière de mettre fin au patriarcat et au fasciste qui veut mettre fin à la vie sur Terre parce que... parce qu'il est méchant et vieux ? J'avoue que j'avais un peu décroché au moment des grandes révélations finales, j'étais un peu distrait par le fait que des pales lasers permettent de voler, d'autre lasers bloquent des missiles, qu'il semble possible de manipuler leur forme par la pensée, parce que NewType, ou encore le fait que la meilleure manière de faire voler un mécha dans l'espace c'est de le mettre dans une roue de hamster de 16m de haut... et par le fait que les stratégies des grands méchants vont de "torturer un gamin de 13ans en le forçant à prendre un bain avec une trentenaire super sexy" à "forcer les soldats féminines à se battre en maillot de bain pour distraire le-dit gamin de 13ans", ce qui, entre ça, la manière dont le harem d'Oliver le traite et tout le délire sur le fait qu'Uso puisse sentir le gamin à l'intérieur de sa collègue enceinte donne un léger côté "tout le monde veut se taper le gamin de 13ans" à l'animé qui est franchement dérangeant.
Victory me laisse l'impression d'avoir revu tous les problèmes du premier animé de la licence sans les personnages iconiques ni les moments marquants. Au bout d'une dizaine d'épisodes où il ne s'était rien passé, j'ai commencé à me demander si ça finirait par devenir intéressant et finalement... oui ? Les 5-10 derniers épisodes étaient sympa-ish ? Dommage qu'ils arrivent après 40 épisodes d'incohérences, de stagnation, de morts inutiles et évitables (dont l'immense majorité des personnages majeurs mourant durant le dernier fight) et de designs plus absurdes les uns que les autres. 
Un mauvais Gundam est sauvé par ses méchas, son univers, ses personnages, mais pour Victory, les seules choses qui vont rester pour moi sont les génériques et Katajina, le personnage qui passe de bourgeoise amie du héros à "il faut génocider les terriens parce que comme ça on arrivera à la fin du patriarcat", et même le truc le plus important de la licence, le fait que les méchas sont de simples outils et pas des machines intelligentes, fini par être contredit par le fait qu'Haro réussisse à piloter un Gundam, même si c'est pour quelques instants. Je n'aime vraiment pas l'UC post-Zeta, et je n'ai vraiment pas aimé Victory.
2/10, pour les génériques.