Les japonais sont tellement solitaires qu'il existe limite un genre d'animé basé sur le principe de "j'adorerais que quelqu'un sois là pour m'accueillir lorsque je rentre du travail" : On a eu la Maid Dragon, le colocataire dinosaure, l'aide ménagère incarnée par un bébé mort (je ne déconne pas) voici encore plus improbable : le chat qui a fait la bouffe quand tu rentre à la maison.
Cette série c'est un peu le fantasme du possesseur de chat : l'idée que la boule de poil qui squatte l'appart et fout plus le zbeul qu'autre chose, se lève sur ses petites pattes, sorte les poubelles et fasse la cuisine pendant que tu n'es pas là. (Avec l'idée que l'appartement était TELLEMENT CRADE à la base que le chat a fini par apprendre à faire le ménage lui-même s'il voulait survivre, ce qui ne met pas vraiment son héroïne en valeur)
Animé par l'horrible studio GoHands sur lequel pas mal de gens ont crachés cet été (à raison) pour ses CGI moche, Mon Chat à tout faire est encore déprimé est un animé qui au final, passe vraiment bien. Sans doute parce que si les arrières plans sont vides, le générique très maladroit, le matériel de base est suffisamment sympa pour tenir le coup. Pour le coup, là où avec une proposition similaire, Miss Shachiku and the Little Baby Ghost avait vraiment fini par m'ennuyer au bout de quatre épisodes, j'ai maté Mon Chat à tout faire jusqu'au bout.
Notamment pour la personnalité de Yukichi, le gros chat (qui se rapproche bien plus d'un ours que d'autre chose) mais qui, sans dire un mot fait montre de son sacré caractère : il peut être bourru ou méchant (bien loin de l'image mignonne traditionnelle du chat) il adore faire la bouffe, a un kink pour des idols qui parlent de poisson, se trimballe au supermarché avec son tablier (et tout le monde pense que c'est un furry.) Ça fonctionne systématiquement et au final, c'est un personnage à part entière et la série arrive à déployer un assez grand nombre de blagues sans être redondante.
Et c'est vraiment tout ce qu'on demande à ce type de slice of life : c'est là le vendredi soir pour avoir un truc mignon et marrant à se mettre sous la dent malgré la laideur de sa réalisation.