N'accuse point la mer de ton naufrage

Une intrigue fort échevelée
Inspiré du livre du même nom écrit par Jung Eun Gwol (également écrivain à l'origine de "Sungkyunkwan Scandal") The moon embrassing the Sun est chargé d'une imposante symbolique. Symbole donc : Le soleil représente le destin d'un roi. La lune représente celui d'une reine. Deux soleils ne peuvent coexister, tout comme deux lunes ne peuvent exister.
Le scénario va en introduire deux de chaque. Autant ne pas se gêner.
Lee Hwon est l'héritier du trône donc le Soleil. Son frère aîné, le prince Yang Myeong Gun, est le illégitime. Mais...Tous deux sont amoureux d'une jeune fille noble, de 13 ans. Heo Yeon Wu. Yeon Wu deviendra la princesse héritière, fiancée à Lee Hwon. Malheureusement, après une attaque chamanique commandité par l'horrible reine douairière et son perfide ministre elle meurt et laisse sa position à une autre jeune fille, une autre lune donc, Yun Bo Gyeong. Huit ans plus tard, elle n'était point morte grâce à une nouvelle fourberie scénaristique et réapparait au palais en tant que shaman mais, grâce à une deuxième ruse scénaristique classique, également amnésique.

Une frustration est plus tolérable quand on à l'espoir de sa fin.

C'est souvent navrant et surtout frustrant. Le Sageuk ou K-drama est un genre historique particulièrement maitrisée par les cinéastes coréen et dont l'intrigue, souvent centrée autour du palais fournit au scénaristes de nombreuses pistes et arcs narratifs. De plus, de par le concept même, historique donc, elle offre des potentiels esthétiques puissants notamment sur les costumes extremements colorés de cette époque.
Ici le rhytme est plat. Les acteurs sont inexistants. On notera cependant dans la première partie la présence réjouissante de Yeo Jin-goon en jeune Prince, qui annon ce déja talent et le charisme qu'il déploiera plus tard dans The Crowned Clown et celle de Kim Yoo-jung, surnommée la Fée des Sageuks, jeune prodige éblouissante de beauté comme à son habitude mais hélas mal exploitée dans ce drama. Les dialogues ? Laissons. Il ne sert à rien de tirer sur un navire qui prends déja l'eau. Les costumes ? Hormis ceux de la secte chamane, plutôt beau et originaux dans leurs couleurs, on retrouve les costumes habitules de ce genre de drama historiques en version low cost.

Frustrant donc. Pourtant annoncé et titré comme le drama de l'année avec un taux d'audience de 45% c'est un drama très grand public visant les ménagères de plus de 50 ans et les adolescents énamourés. On regrette le potentiel et, si l'on tente piteusement de comparer à d'autres grands dramas comme Mister Sunshine ou The Rise of the Pheonixes, on mesure l'écart plus que considérable qui les séparent. C'est finalement terrible cette bonne volonté d'avoir envie d'aimer et de ne pas trouver le charme que l'on attends. La déception a cette conséquence que l'on devient plus critique sur l’œuvre que nécessaire et déposer de vilains qualificatifs tels que long, ennuyeux, plat, fastidieux, Néanmoins, à chacun son regard. Certains y trouveront peut être quelque chose en creusant s'ils en ont le courage..