Je n’avais pas forcément beaucoup d’attentes sur cette série dont le pitch s’avérait intriguant. Miyo offre un caractère complexe d’une jeune femme maltraitée pendant de longues années, qui se dévalorise en permanence et peine à accepter ses propres émotions. La série est clairement séparée en deux, entre toute une partie concentrée sur la formation du couple Miyo-Kiyoka, entre non-dits et découvertes de l’autre, et une seconde partie plus fantastique et politiques entre pouvoirs surnaturels, monstres et intrigues de palais.
L’anime est beau, c’est fluide, la direction artistique est sympa, les doublages aussi. Ce de point de vue, rien à dire, c’est même plutôt un point fort qui fait qu’on tient jusqu’au bout.
Mais le mélange des genres donne un rythme lent à la série, sans pour autant lui permettre de gagner en profondeur, et on finit la saison de manière très frustrante, avec beaucoup de questions, mais sans forcément avoir envie de voir la suite. De plus, la série perpétue assez grossièrement les clichés sur la femme japonaise, et en particulier son présupposé caractère doux et servile. Pour moi, le souci est que Miyo souffre à la fois de clichés idéologiques et raciaux, mais également du syndrome de Rey : elle est trop parfaite, tout lui réussit plus ou moins facilement, elle ne rencontre pas vraiment d’obstacles significatifs en dehors de sa situation initiale, et ainsi son personnage évolue très peu.