Dans le millefeuille d’œuvres fantastiques, la thématique des Isekai/Tensei ne cesse de monter et prendre du volume. L’écrémage est dès lors incontournable afin de garder les meilleurs éléments. La nouvelle fournée de Printemps n’échappe pas à la règle et met en avant Hamefura une parodie d’Otome Game.



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My Next Life as a Villainess est une parodie d’un Otome Game qui a tout pour plaire. On découvre un personnage principal, qui apprend après être tombé sur la tête, qu’elle est la méchante d’un jeu vidéo. Or triste nouvelle, ayant jouée dans sa précédente vie sur Terre au jeu, elle sait qu’elle est vouée plus tard à l’exil dans le meilleur des cas ou à une mort prématurée le cas échéant. Elle va dès lors tout faire pour avoir une attitude convenable et ne pas connaitre une telle fin.


L’anime emploie avec ingéniosité le cadre de la réincarnation car le personnage va pouvoir utiliser à bon escient ses connaissances sur le jeu. Tandis que certains Isekai se complaisent dans des facilités scénaristiques, My Next Life as a Villainess est réfléchi et convaincant. La vie antérieure de Katarina est même abordée à plusieurs reprises et l’anime crée des parallèles très agréables à découvrir entre les deux mondes (comme une certaine amitié). Ce lien est tangible.


A ses débuts, l’anime est surprenant et dépaysant. Katarina part dans des directions où l’on ne l’attend pas, cela aboutit à des conclusions étonnantes. Elle change drastiquement son destin et celui des autres personnages même si elle ne s’en rend pas totalement compte. A l’image d’un Otome Game, ses choix confectionnent sa propre route.


Hamefura introduit un rythme entraînant. Craignant parfois avoir commise une erreur de parcours, elle va tout faire pour réparer la chose ou améliorer son image. Une certaine tension née de ces scènes. Et même si on n’est pas dupe et qu’on se doute qu’au fur et à mesure de ses actions, elle va changer totalement son avenir et se diriger vers une happy end voire un harem complet, on se prend au jeu. C’est très agréable. On note tout de même, passé plusieurs épisodes, une baisse d’intérêt sur cet aspect. L’anime surprend un peu moins, les ficelles sont connues et cette tension s’amenuise de plus en plus avec un rythme monotone, pour heureusement reprendre des couleurs dans les 3 derniers épisodes.


Dire que Katarina porte l’anime serait presque un euphémisme. Elle illumine cette œuvre et agrège tous les regards. L’œuvre décide de nouer un contact avec mesure sur ce personnage dès son plus jeune âge pour créer un attachement et un suivi. L’intérêt de cet âge juvénile est grand car c’est ici que les principaux changements vont avoir lieu.


Elle connait ce genre de jeu et pourtant son insouciance et sa simplicité d’esprit débouchent sur des situations comiques qu’elle ne maîtrise pas le moins du monde. Bon vivante, rayonnante et pleine d’enthousiasme, elle ne cesse d’amuser la galerie. Ses introspections parodiques en forme de conseil sont rigolotes et sont toujours attendues.


Le reste du casting n’est pas foncièrement mauvais mais reste dans le moule classique. L’œuvre donne cette illusion d’avoir un monde qui ne tourne qu’autour de son personnage principal. Mais cela ne dérange en rien, c’est même tout le contraire. C’est le propos d’un Otome où le joueur est le centre de l’attention. Cette sensation d’être dans un jeu et non pas dans un monde réel est palpable, d’autant plus grâce à la direction artistique. Comme convenu, le studio Silver Link et le staff proposent une adaptation réussie avec une mise en scène efficace, des personnages vivants et enthousiasmants mais surtout de jolis arrière-plans. Le choix de cette direction rend l’anime plus imaginaire, enchanteur et un tout petit peu à l’eau de rose grâce à des dessins au trait doux et un peu gribouillés. Les décors intérieurs sont plus traditionnels. J’aime beaucoup les compositions avec ensemble instrumentaux de cet anime, nombreuses et diversifiées dans ce premier épisode, tout à fait dans le thème du conte et de l’Otome Game. Et n’oublions pas que l’Opening est signé angela faisant enfin son retour sur autre chose que du Fafner.



EN CONCLUSION



En sélectionnant le choix du Tensei, une multitude de routes s’offrent à nous. Certains animes décident d’opter pour le chemin traditionnel sans réellement s’évertuer à utiliser avec brio le thème de l’Isekai/Tensei, d’autres se jettent directement dans le fossé dès le premier épisode, et enfin quelques-uns arrivent à tirer leur épingle du jeu par un scénario réfléchi et approprié. Quand en plus, cet anime possède un joli cadre visuel et auditif, avec un personnage central aussi éclatant qu'entraînant, il est évident qu’on ne peut que saluer la proposition.

Moja_la_Peluche
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le 21 juin 2020

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Moja_la_Peluche

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