Moi, quand je me réincarne en Méchante de jeu de drague

Chaque saison, une dizaine de nouveaux isekai débarquent et enchérissent à coup de toujours plus de combats titanesques, de pouvoirs extraordinaires et/ou de fanservice abusif. Cette compétition révèle d'excellentes œuvres mais laisse surtout derrière elle une montagne d'animés au concept alléchant mais au développement bâclé et souvent très similaire.

Il est donc rafraichissant de tomber sur des isekai hors des clous, qui partent à contrecourant et ne se prennent pas au sérieux. C'était le cas de Bofuri la saison dernière et ce le fut, d'une manière différente, pour Hamefura cette saison.

Car si le concept, une otaku qui se réincarne dans le corps enfant de Catarina, la méchante du jeu de drague auquel elle était en train de jouer, ne paye pas de mine, il est bien exploité et mène vite à des situations burlesques. En effet, Catarina connaît le jeu et sait que 8 ans plus tard, les histoires d'amour de l'héroïne et son mauvais comportement la mènera à finir exilée, voir morte. Elle va donc tout faire pour échapper à ce destin, en ourdissant des plans inutilement complexes mais surtout en utilisant involontairement les répliques de l'héroïne du jeu et en se liant avec les autres protagonistes.
C'est ainsi que peu à peu, tous les personnages vont tomber amoureux d'elle et que l'histoire va se centrer autour d'elle plutôt qu'autour de l'héroïne de base Maria.
Cependant, Catarina est un peu simplette et ne va pas se rendre compte de ces changements. Elle continue donc à s'inquiéter pour son futur et à se préparer à affronter toutes les mauvaises fin du jeu, tandis que dans le même temps ses prétendants s'affrontent sans qu'elle le voit. Sans aller jusqu'à parler de suspens, cette situation créer un sentiment d'attente chez le spectateur, qui attend avec impatience le moment où Catarina s'apercevra de ce qu'il se passe autour d'elle. Et il est d'autant plus captivant que malgré son concept simple, l'animé prend souvent une direction inattendu, se révélant même parfois plus émouvant que prévu.

En somme, Hamefura n'est pas l'animé du siècle mais c'est une série cohérente, ingénieuse, et surtout très divertissante. L'idéal après une bonne journée de travail !