Récemment sortie en coffret blu-ray/dvd*, cette série est une madeleine de Proust pour moi. Certains ont comme souvenirs Albator, d'autres Evangelion et pour ceux qui avaient 9 ans comme moi à l'époque de sa diffusion télé c'est Nadia, il y a de ces oeuvres comme ça qui restent en tête malgré les années même si j'en avais oublié une grande partie mais pas le ton frais et plein d'aventures avec des personnages attachants.
Déjà le fait de la revoir en VOst change quelque peu le ressenti, je ne me souviens absolument pas de la VF mais comme d'habitude celle-ci doit être très en deçà vu la qualité, en général, très discutable du doublage des séries animées japonaises de l'époque.
Alors Nadia reprend beaucoup d'éléments des romans de Jules Verne, que ce soit le Nautilus, le capitaine Nemo et beaucoup d'autres références de l'auteur de 20 000 lieues sous les mers, déjà l'histoire se déroule en 1889-1890, c'est à dire en pleine révolution industrielle, une époque où les avancées de la science et de la technique étaient énormes et le positivisme lié à ce Progrès plus que présent.
Mais la série s'attarde surtout à la symbolique de la Tour Eiffel, monument à la gloire du génie industriel et d'un avenir qui s'annonçait alors radieux grâce aux nouvelles possibilités offertes par la science et le progrès technique.
Bien sûr il s'agit avant tout d'une histoire très pulp destiné avant tout aux enfants et aux adolescents mais la différence est qu'elle transporte ses spectateurs aux 4 coins du monde et possède un état d'esprit résolument humaniste.
La galerie de personnages est varié et bien que certains passages soient très enfantins et naïfs la série aborde des thèmes graves comme l'esclavage, la perte d'être chers et l'exploitation de la nature par l'homme.
Par contre l'on sent que la série tire en longueur, surtout dans la 2e moitié où une bonne dizaine d'épisodes sont tout simplement inutiles à la trame générale. Je pense que le scénario principal était prévu pour un standard en 26 épisodes comme ça se fait habituellement mais s'est vu rallongé pour des raisons probablement commerciales vu que la série marchait bien au Japon.
Cela casse le rythme et le ton de l'aventure. En plus les épisodes "en trop" (de 23 à 34 comme dit dans une autre critique) sont très mal faits et niais au possible, je me demande même s'il ne vaut pas mieux les zapper tellement ça n'apporte rien vu que les relations entre les personnages ont déjà été développés en première partie de la série. Ce que j'ai fait pour 2-3 d'entre eux et je n'ai pas eu l'impression d'avoir manqué grand chose.
Par contre le final est vraiment unique et l'intensité dramatique est bien menée, on y retrouve des thèmes chers à l'animation nippone de Science-Fiction qui reviennent dans d'autres animes comme la relation de l'Homme à la machine et bien sûr une mise en scène spectaculaire avec des engins plus impressionnants les uns que les autres.
(*Vendu à un prix exorbitant, désolé mais je trouve que 80€ est bien trop demandé pour une série de plus de 20 ans largement amorti par les diffusions télés, ça vaut hélas pour une bonne partie des animes disponibles en France).