Nip/Tuck, c'est l'une des premières séries "pour grands" que j'ai suivie. Le final du premier épisode m'a laissée sans voix : pour ceux qui ne s'en souviennent plus, le sous-fifre d'un baron de la drogue -le gentil Escobar Gallardo qu'on reverra souvent par la suite- veut se faire refaire le visage parce qu'il s'est "tapé la fille du patron" (et là, ceux qui se souviennent du final de l'épisode frissonnent, normalement).
Pas un seul cliché dans un pitch pourtant risqué avec les meilleurs amis du monde aux antipodes l'un de l'autre, des patients toujours un peu plus affolants ou touchants, une saison 2 excellentissime qui m'a marquée avec Famke Janssen la sublime et un twist tout aussi "culotté" la concernant...
Puis est arrivé avec la saison 3 Quentin, l'alter-ego de Christian mais en vraiment méchant (et flippant, nan mais c'est quoi ce faciès de pantin pervers ? Quand je pense que cet acteur était pressenti pour le rôle de Christian, j'en fais des cauchemars). Ce season finale est digne du plus raté des "Hollywood Nights", vieux nanards des samedis soirs 1990's sur fond de sexe gentillet et de meurtres.
Et puis, la saison 5. Comme si la série avait besoin de transposer ses protagonistes à Los Angeles pour les rendre parodiques d'eux-mêmes. Ouh le star-system c'est pas beau, y'a des gens malheureux qui pètent un plomb et butent tout le monde à cause de la machine hollywoodienne. Bon, cette saison est tombée en plein dans la grève des scénaristes. C'est pas une raison.
AJOUT :
J'ai écrit les lignes précédentes avant de voir la dernière saison de la série.
Ayant rattrapé mon retard depuis, je dirai que la saison 6 remonte largement le niveau sans pour autant égaler celui des débuts. Beaucoup d'évènements importants sont survolés et certains détails de l'histoire des personnages avec, ce qui est vraiment regrettable parce qu'ils étaient plutôt bien écrits auparavant (pas de spoiler jusqu'au bout !). Malgré tout, le final de la série m'a vraiment satisfaite -le retour inespéré de mon personnage préféré y est pour quelque chose- et je n'ai aucun regret par rapport à ce que j'attendais de la conclusion de cette série qualifiée de putassière par les gens qui n'ont peut-être jamais vu autre chose que les scènes de sexe et qui n'ont en tout cas certainement jamais vu un épisode de "Californication". Rarement pouffiasses auront été si belles et profondes (dans tous les sens du termes).
Mention spéciale à la toute dernière réplique de la série, un joli clin d'oeil.