le 5 déc. 2012
Have faith my friend!
Il semblerait qu’Hollywood ait trouvé une nouvelle lubie dans la déconstruction de nos chers contes de fées. « Grimm », deux films sur Blanche-Neige, et ici « Once upon a time », une nouvelle fois...
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2022, Disney+ me propose un mois de découverte, je me dis que ce serait une bonne idée d'en profiter pour binge-watcher cette série qui a marqué mon adolescence. Et bien ce fut long.
Essayons d'être juste : cette série a été écrite avant la révolution Netflix, à l'époque des saisons d'une vingtaine d'épisodes de 45 minutes. Chaque épisode a un début, un sujet principal et un cliffhanger final, et l'intrigue de fond doit avancer lentement pour pouvoir tenir la distance. C'est lent, les deux premières saisons sont très lentes, mais quel plaisir de retrouver tous ces personnages de contes de fée !
Puis vient la saison 3, qui a juste titre surfe sur la mode d'être coupée en deux moitiés cohérentes. Les intrigues s'étalent désormais sur une dizaine d'épisodes, la première centrée d'abord sur Peter Pan, puis la seconde sur Zelena. Cette saison est la meilleure, sans aucune équivoque. Il y a un juste milieu entre intrigues principales et secondaires, le rythme tient la route, et maintenant que les personnages principaux ont été introduits, on peut se focaliser sur des narrations plus spécifiques.
Plus spécifiques ne veut cependant pas toujours dire bien, hélas. La saison 4 essaye de capitaliser sur le succès de la Reine des neiges, pourquoi pas. Elle réintroduit plein de méchantes (Maléfique, Cruella, Ursula) dans le but de renverser le postulat selon lequel les méchants n'auraient pas le droit à une fin heureuse. Cela aurait pu être le pic de la série, le pied-de-nez au traditionalisme des contes. Mais la série n'a pas su s'arrêter sur une note positive.
Emma devient Ténébreuse pour le début de la saison 5, et pas une si bonne que ça puisque sa noirceur est motivée par l'amour. Puis Crochet devient lui aussi Ténébreux parce qu'il ne devait pas mourir. Et on a maintenant deux lames qui les contrôlent, et puis on va dans les Enfers retrouver tous les personnages décédés des précédentes saisons, et puis il y a ceux du Mondes des histoires à raconter, et la Fée noire et aaaaaaa c'est allé beaucoup trop loin.
L'écriture de cette série a trois grands défauts. L'un est assez propre au genre fantastique : la magie peut tout justifier. Toute décision peut être annulée par un procédé magique, que ce soit une malédiction, un artefact ou un retour dans le temps, mais je comprends que faire mourir tout son cast à chaque saison ce n'est pas envisageable.
Le second est qu'il n'y a aucune temporalité. On peut faire surgir du passé de nouveaux souvenirs et personnages au moment où l'histoire en a besoin. Des contrats avec Tracassin, des objets en tous genre, des relations insoupçonnées... C'est souvent comme ça que les intrigues sont amenées, mais ce n'est pas toujours fait avec subtilité.
Et j'en arrive au troisième et principal défaut : l'écriture n'est pas toujours cohérente. Les personnages n'agissent pas toujours selon une même ligne éditoriale, mais plutôt dans le sens où l'histoire a besoin d'aller. Les conséquences sont souvent plus importantes que les actions en elles-mêmes, et ainsi la plupart des personnages vient à se contredire au fil des saisons, changeant de valeurs et d'opinions quand bien l'histoire le demande.
Et non seulement c'est très frustrant à constater, mais surtout à partir d'un point ça rend la série prévisible : quand on devine où l'histoire veut nous emmener, bien souvent on comprend quel chemin elle va prendre. Et si on ne comprend pas, pas de souci, généralement les personnages vont annoncer leur plan à l'avance (qui fait ça dans la vraie vie ???).
En résumé, ces six saisons de Once upon a time sont- attendez un instant !
La septième et dernière saison de la série, un reboot des années plus tard (une vingtaine a priori mais c'est difficile à dire vu que certains personnages ont grandi et d'autres pas). Apparemment ce n'était pas satisfaisant de s'arrêter sur cette magnifique scène où tout le monde a enfin trouvé sa fin heureuse. Cette saison n'a d'intérêt que... de nous montrer la toute fin des personnages principaux ? La longue vie de Belle et Tracassin, Emma et Crochet heureux même si un autre Crochet fait son apparition comme personnage principal. Je ne sais pas trop.
Et puis je me suis rappelé d'une chose : c'est une série qui a été écrite avant la révolution Netflix. Aujourd'hui, nous sommes habitués à des narrations courtes, rapides, construite en blocs de quelques heures plutôt qu'en longues saisons, avec des personnages souvent écrits de façon plus cohérentes. Once upon a time est un vestige des années 2010, un plutôt bon vestige mais qui a vieilli et a été remplacé par la modernité.
Peut-être simplement que cette série est à l'image des contes de fées : quelque chose qui appartient à un passé révolu.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Top 10 Séries, Les meilleures séries avec une héroïne et Les meilleures séries des années 2010
Créée
le 17 oct. 2022
Critique lue 30 fois
le 5 déc. 2012
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