La série Orange is the New Black surprend par sa fraîcheur et sa profondeur. Il y a 10 ans, Piper Chapman (Taylor Schilling) a transporté une valise d’argent sale par amour pour Alex Vause (Laura Prepon), importatrice de drogue. Aujourd’hui, après avoir reconstruit sa vie et s’être fiancée à Larry Bloom (Jason Biggs), elle subit les conséquences de son passé: la série débute sur son entrée en prison. Chapman découvre l’univers carcéral en même temps que le spectateur. C’est un milieu violent, vulgaire, mais profondément humain. La série s’enrichit de l’histoire de l’ensemble des personnages qu’on découvre en prison, mais également à travers des flashbacks. Ils ont tous quelque chose à porter, quelque chose à nous donner. De vrais morceaux de vie.
Le scénario ne se limite pas au parcours d’un personnage candide dans un milieu sombre et inconnu. La série aborde des thèmes tels que l’homosexualité, le racisme, les rapports mère-fille, ou la tolérance, de manière à la fois brute et subtile. A chaque fois qu’on pense anticiper la suite, un élément inattendu vient nous surprendre. On retiendra le jeu incroyable des actrices dans Orange : elles sont crues, justes, et crédibles, autant en tant que prisonnières que lors des flashbacks.
La série monte en puissance : de manière imperceptible, nos perceptions basculent et la vraie vie devient le microcosme carcéral. L’extérieur de la prison semble anecdotique, voire irréel. Et c’est ainsi qu’attraper un poulet légendaire dans la cour de promenade devient plus important que discuter de l’entreprise de cosmétique montée avant de porter l’uniforme orange.