Chapman ne savait pas à quoi s'attendre en se livrant à la police pour trafic de drogue. Les douches communes. Les toilettes sans porte. La nourriture crasseuse. Les gardiens vicelards. Les transsexuels, lesbiennes, droguées, ultra-conservatrices, malades mentales et autres inadaptées sociales vont être le quotidien de la belle et douce blondinette. Bref, 15 mois de prison, ça va être long.
Pas d'esbroufes ni de récits spectaculaires dans cette nouvelle aventure carcérale, seulement l'histoire de femmes, toutes plus différentes les unes des autres. Chaque épisode est ponctué de courts flash-backs intensifiant l'empathie que le public aura pour elles. Certains sont pertinents, d'autres anecdotiques. Cela n'empêche pas la qualité d'écriture de la série, fluide et appréhendant avec finesse le quotidien de ces détenues.
L'atout majeur d'Orange is the new Black est avant tout féminin. Si l'univers sériel a pu faire la part belle à quelques héroïnes de télé (Desperate Housewives, Sex and the City), ces dernières correspondent souvent à de tristes stéréotypes. Mais grâce à Jenji Kohan (déjà créatrice de Weeds), la donne a changé. Les femmes n'utilisent plus leurs plastique afin qu'on leur porte un quelconque intérêt, mais leur tête. Et c'est ce qui fait toute la différence.
Grâce à l'impressionnant panel de protagonistes qui entourent la série, celle-ci en sort avec d'autant plus de relief. Si le parcours initiatique de Chapman est captivant et possède sont lot d'infortunes, c'est bien l'arc narratif qui dynamite l'ensemble d'Orange is the New Black. Naviguant entre drames du quotidien et situations comiques, les auteurs ont su trouver un parfait équilibre au sein de toutes ces actrices. Et si, finalement, ces 15 mois passaient plus vite que prévu ?
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