Oz par Geneticien

Je viens de clore cette série il y a quelques minutes, voire moins, et j'éprouve un sentiment de soulagement mêlé de mélancolie et de nostalgie. Rarement une série m'a autant pris aux tripes. C'est difficile de s'immerger dans ce monde et d'en devenir presque un habitant à part entière, mais une fois cela fait, j'ai souvent cru me faire corrompre par ce que je pouvais voir à l'écran.
Mais au final, chaque épisode est moins destructeur qu'enrichissant, et l'on se prend souvent à se poser les questions que le narrateur, Augustus, met avant.

Il y a tant de personnages, tant d'individualités, que dans le cours d'une même saison je me suis pris à vouloir la mort et la survie de plusieurs d'entre eux, tantôt débecté par leurs agissements, tantôt attristé par leur impuissance et leur fragilité.

Il y a ces personnages que l'on aime détester, notamment les Aryens. Mais bon sang, même eux, même leur chef, même ces brutes nous font pitié dans certaines situations, et, bizarrement, on arrive ou plutôt, j'arrive à leur pardonner.

Est ce parce que la série rend normal ce qui ne l'est pas ? Les meurtres, la violence, les viols, la torture mentale et physique..? Ou plutôt parce que l'on est confronté aux réelles intentions et motivations de chacun de ces actes et qu'en les expliquant on arrive à les comprendre et qu'en les comprenant on arrive, bizarrement, à les pardonner ?

C'est la question avec laquelle je sors de cette série. Une belle et forte question. Merci Oz.

Et je l'espère, à jamais, sauf si je rompt ma conditionnelle.

Qu'est ce que t'es con Beecher.