Paradise Police n’est pas une série d’animation subtile. Et c’est justement pour ça qu’on l’aime. Ici, tout est poussé à l’excès : dialogues orduriers, situations grotesques, personnages qui franchissent toutes les limites possibles et imaginables. On est dans le cartoon pour adultes assumé, qui ne cherche jamais à plaire à tout le monde.
L’escouade de bras cassés qui compose le commissariat est un condensé de caricatures extrêmes : le flic alcoolique et désespéré, le chien accro à la drogue, le chef à moitié incompétent… Aucun n’est sauvé, chacun est volontairement odieux. Et pourtant, c’est ce casting déglingué qui donne toute son identité à la série.
Les gags s’enchaînent à une vitesse folle, souvent trash, parfois lourds, mais régulièrement hilarants. La série réussit là où d’autres échouent : assumer son mauvais goût jusqu’au bout, au point d’en faire une véritable signature. Et quand, au détour d’un épisode, un vrai moment d’émotion surgit, il prend encore plus de force.
Bien sûr, ce n’est pas parfait : l’humour peut être répétitif, certaines blagues forcent trop, et l’ensemble manque parfois de finesse. Mais quand on accepte le contrat — rire du pire —, Paradise Police délivre exactement ce qu’il promet.
Paradise Police est une série trash, outrancière, mais diablement efficace. Un défouloir animé qui vaut son 8/10 pour ses fous rires coupables et son audace sans filtre.