Patlabor retrace le quotidien de la « SV2 » (Special Vehicles Unit 2), une unité équipée de méchas nommés « Labor », et chargés de lutter contre les crimes impliquant le vol de ce type de machines. Le moins qu’on puisse dire est que cet OVA essaie d’être réaliste. Il ne se passe rien durant la totalité du premier épisode (chacun durant presque 30min), car les nouvelles machines dont doit disposer l’unité sont bloquées dans des embouteillages. Lorsqu’ils finissent par les récupérer, la scène durant laquelle ils les utilisent pour la première fois pour rattraper un criminel est tout sauf spectaculaire et impressionnante ; on ne voit même pas la scène de combat à proprement parler.


Ce premier épisode annonce ce que sera l’OVA. La plupart des scènes sont dédiées à la vie quotidienne des membres de la SV2 : ils s’ennuient ou s’occupent de formalités administratives. Les membres de cette unité semblent tous à la limite de l’incompétence, et aucun ne semble disposer d’une personnalité vraiment marquante ou intéressante (sauf leur capitaine, ainsi qu’une nouvelle recrue rajoutée dans l’épisode 2). A peu près chaque épisode dispose de sa propre mini-intrigue, que la série déroule de la manière la moins palpitante possible (cela parait presque fait exprès, honnêtement). Durant 25 minutes, les personnages se préparent à quelque chose, et la fin de l’épisode résout le problème tranquillement comme s’il ne se passait finalement rien de spécial. L’épisode 3, le pire de l’OVA, produit en une minute un dénouement qui est encore moins crédible que ce que contient le reste de l’épisode, et qui est présenté par l’œuvre elle-même comme « dramatique, et trop insatisfaisant ». Ajoutons que bien que les méchas de la SV2 apparaissent dans chaque épisode, ils ne servent généralement presque à rien, et n’ont dans les épisodes 2 et 3 absolument aucun rôle dans l’intrigue.


Il est toutefois excessif de considérer que cette œuvre est ennuyeuse. Malgré le réalisme dont elle cherche à faire preuve dans sa description non-idéalisée, non-héroïque, du quotidien de policiers, elle comporte une atmosphère permanente de mystère, qui d’ailleurs frôle le surnaturel dans les épisodes 3 et 4. Les personnages sont sans cesse en train d’attendre quelque chose, de surveiller la venue d’une menace : le spectateur peut collecter des informations pour essayer de deviner de quoi il s’agira. Par ailleurs, les 3 derniers épisodes sont meilleurs que les premiers : les enjeux sont plus crédibles et frappants, et le spectateur aura enfin le droit, à la fin du dernier épisode, à un véritable combat de mécha.


DAnselme
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le 26 avr. 2025

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