Charleroi croisé
Une série pas particulièrement passionnante ni drôle, que dire d'autre une fois ?
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le 17 mai 2025
Giulia, une avocate d’affaires, vient de tout perdre: carrière, clients et aplomb. Un jour, au cœur de Charleroi, elle croise la route de Lykoz, un ancien rappeur débrouillard vivant de petits boulots et d’arrangements plus ou moins légaux. Inattendu sur papier, leur duo va alors rapidement devenir une évidence. Ensemble, ils vont ouvrir un cabinet improvisé dans une salle de concert abandonnée, bricolant au quotidien pour renouer avec une forme de justice.
À travers ses huit épisodes, la série suit autant de nouvelles affaires, allant de litiges du quotidien à de des mini-combines locales, en passant par certains cas plus graves. Entre polar léger et chronique sociale, Quiproquo est porté par des personnages cabossés, souvent attachants malgré eux. "C’est en fait un martien face à une Neptunienne", a confié Myriem Akheddiou (Pandore), au sujet de son duo avec Amine Hamidou, révélé en 2019 dans Le Jeune Ahmed des frères Dardenne. Celui-ci joue son rôle avec une énergie instinctive: "Sur le tournage, j'ai improvisé pour trouver la bonne tonalité", explique-t-il. Un contraste entre rigueur et spontanéité qui nourrit la dynamique de leurs échanges, autant que leur évolution au fil des épisodes.
Quant à Charleroi, elle n’est pas ici qu'un simple décor. La ville imprime sa marque sur l’histoire. "On voulait la montrer telle qu’elle est, sans en forcer les traits", ont précisé les réalisateurs, Maxime Pistorio et Benjamin Viré. Entre friches industrielles, places en mutation et cafés populaires, Quiproquo filme la cité wallonne avec authenticité, sans masquer ses cicatrices.
D'abord intitulée Pays Noir, en clin d'œil au surnom historique de la ville, la série a finalement opté pour Quiproquo, un titre jugé plus en phase avec son esprit fait d’imprévus, d’alliances inattendues et de situations décalées.
Au final, le récit privilégie l’observation du quotidien aux scènes spectaculaires. Autour de ses petites luttes, de ses rencontres improbables ou de ses élans de solidarité discrets, il développe ses personnages avec retenue et humanité. Et bien que solidement ancrée à Charleroi, la série espère aussi séduire au-delà de nos frontières. Elle peut déjà compter sur le soutien de Mediawan, un groupe international de renom.
[Via Moutique]
Créée
le 22 mai 2025
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Une série pas particulièrement passionnante ni drôle, que dire d'autre une fois ?
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