Fairy friends

J'ai voulu découvrir un manga français. N'ayant pas la place et l'argent pour le manga, du moins j'ai d'autres priorités, j'ai opté pour la version animée avec mon abonnement.

J'ai hésité à ne mettre que cinq étoiles selon ma notation plus sévère, mais j'ai eu envie de ne pas l'enfoncer, vu que cette critique va un peu plus dans le sens du positif.

Ce manga / animé ne va pas révolutionner le genre duquel il se réclame. Le problème de l'entrée en compétition de ce manga en tant que français, c'est qu'il ne joue pas dans la cour des grands, il ne s'attaque pas aux grands shônen nekketsu comme Dragon Ball, Bleach, Soul Eater, Naruto ou My Hero Academia, il s'agit d'un manga à la Fairy Tail.C'est très bien dessiné Fairy Tail et c'est agréable à suivre, et j'aime encore mieux Edens Zero que Fairy Tail, mais que ce soit Fairy Tail ou Edens Zero on est dans des mangas qui redisent tout ce qui a déjà été fait, sans vraiment apporter un plus, et c'est le problème de Radiant, et l'autre problème que Radiant partage avec Faiury Tail ou Edens Zero c'est que les héros sont des bonnes pâtes de coeurs enfantins et que ça s'adresse à des jeunes de onze-douze ans.

Le héros est clairement à la Fairy Tail / Edens zero, et il y a plein d'éléments qui font penser à Fairy Tail. En termes de charadesign, il y a un soupçon d'influence de Bleach qui rehausse le héros quand on le voit de profil et Bleach est sans aucun doute une source d'inspiration pour la création du héros qui a un mystérieux pouvoir inconnu en lui avec une interface qui se fait appeler grand frère. L'héroïne Melie qui l'accompagne s'inspire clairement pour sa part de Lunch dont elle reprend le noeud papillon dans les cheveux, une façon de chevelure abondante et surtout les changements soudains de caractère, mais alors qu'il y avait du fantastique avec l'éternuement et la couleurs des cheveux qui changent, ici les réactions sauvages de Melie sont souvent justifiées au plan psychologique, ce qui fait que cela tend rapidement à ne pas être surprenant du tout. A noter que Melie avec le visage dur fait souvent plus femme et plus jolie. Sa coiffure de base est assez hallucinante, elle dort avec ? comme un coussin ? La protectrice initiale du héros a elle aussi une coiffure étonnante.

J'ai repéré aussi un passage avec des piliers qui m'a fait penser aux douze temples du zodiaque dans Sainbt Seiya.

L'auteur étant français, on a aussi une façon différente de se référer à l'héroïque fantaisie ou aux noms germaniques (Konrad de Marbourg). Un des antagonsites est une femme dénommée Hameline qui joue de la flûte en prenant le contrôle de sortes de rats géants dans la ville, sachant que quinze ans auparavant elle était sacrifiée à un devoir héroïque. On songe inévitablement au conte du Joueur de flûte de Hamelin. Les noms de ses amis sont Hanz, Gretel et Poucet d'ailleurs.

L'auteur s'inspire aussi des îles flottantes dans le ciel devenues typiques de nombreux mangas ou animés japonais, même si ce n'est pas une invention japonaise.

On peut penser que les paysages, jusqu'aux montagnes et verdures, viennent plus spécifiquement d'un dessinateur dont l'imaginaire est français. On sent aussi que le côté niais de la fille Melie s'inspire des clichés comportementaux japonais, mais avec une certaine maladresse mécanique d'un côté et de l'autre des indices d'une façon de penser les rapports à l'européenne, genre le "Mr Boobery" qu'elle lance sans arrêt à son familier. J'ai trouvé que ça faisait plus européen que japonais dans la manière.

C'est à l'évidence un intérêt de la série. Apparemment, il y a pas mal d'épisodes fillers, autrement dit des épisodes qui ne viennent pas du manga français, mais en gros on a une imitation évidente de la manière de faire des mangas et animés japonais pour faire rire, pour faire dialoguer les personnages, et constater d'inévitables décalages culturels qui sentent la manière européenne.. On peut ressentir cela aussi dans le récit, dans la dénonciation du Mal, notamment lors des événements à Rumble Town.

L'auteur a inventé les vachydermes et il y a d'autres idées dans les détails qui font que la série a un intérêt. On a aussi la fille serveuse dans un café dont le père est la marionnette qu'elle tient dans une main. On a un bon délire absurde.

Le scénario lui-même n'est pas mauvais du tout quand bien même il remplit un cahier des charges. Le héros a un mystère à résoudre sur ses origines, mais ce mystère concerne aussi celle qui l'a élevé. Ils sont tous les deux amnésiques. On a une bonne introduction du Radiant qui est une rumeur, une légende risible, puis on voit que certains ont l'air d'en savoir plus mais se taisent, puis la recherche même du Radiant n'est plus géographique puisque le héros est invité à une aventure où lui-même doit faire ses choix. C'est vraiment bien intrigant. L'univers est plutôt bien conçu avec pas mal de camps en confrontation.

Le vrai problème, c'est que ce côté redites du récit nekketsu passe par des réactions des personnages trop peu fouillées. Il y a de bonnes formules dans les échanges, mais le héros est gentil, ne tue pas même ceux qui lui font du mal, explose de colère en atteignant un nouveau sommet en force quand nécessaire, et on a une antagoniste qui est une petite fille gentille toute douce, qui devient un être prêt à tuer tout le monde par vengeance et qui en l'espace d'un combat contre le héros se redécouvre son âme et se sacrifie héroïquement. La sauce ne peut pas prendre de la sorte, ça fait trop retournement de veste en un instant. La naïvieté du héros, les vices de Doc et puis le fait qu'il s'attache au héros sans l'avouer, tout ça c'est des clichés. On sait que l'histoire ne va nous offrir que des émotions connues, vous avez aimé Fairy Tail, en voici un autre. L'ambition est dans un scénario bien fait à la Fairy Tail avec un peu de Bleach, mais il manque un grain de folie personnel.

Après, il y a un petit côté branquignole à la One Piece qui doit expliquer le côté fade parfois. Par exemple, les quatre méchants sorciers et les gags qui vont avec c'est du One Piece on dirait. Je trouve ça plus craignos. Je me dis que c'est une imitation maladroite des mangas et animés japonais, mais si ça tombe ce sont autant d'imitations parfaites de One Piece, parce que les tomes que j'ai pu lire de One Piece "mamma mia" comment un truc aussi mauvais peut être number one des ventes sur quinze-vingt ans ? Il faudra m'expliquer...