Dans la galaxie souvent stéréotypée des isekai, Reborn as a Vending Machine se présente comme un ovni narratif, une expérience télévisuelle aussi absurde que délicieuse. Cette série japonaise, dont le titre lui-même mériterait un prix pour l'originalité, détourne les attentes du genre avec un angle de fantaisie inattendu.
Dès les premiers instants, le protagoniste, réincarné en... vous l'avez deviné, une machine automatique, offre une nouvelle perspective sur la vie post-mortem. C'est un choix de réincarnation aussi surprenant qu'un twist de M. Night Shyamalan, mais avec une dose supplémentaire de nonsense japonais.
L'intrigue, qui pourrait être comparée à une pièce de théâtre absurde écrite par Lewis Carroll, suit les tribulations existentielles de notre héros métallique. Devenu le Robin des Bois des sodas et des barres chocolatées, il évolue dans un donjon labyrinthique où les monstres ne sont pas les seules créatures bizarres à rencontrer.
Le scénario, à l'instar d'une machine à écrire déréglée, défile avec une logique toute personnelle. Les quêtes pour satisfaire les envies des aventuriers affamés, ou les tentatives de communication par claquements de pièces et messages pré-enregistrés, créent un ensemble cocasse, tissant une toile narrative digne des meilleures farces.
La performance vocale, livrée avec une bonne dose de second degré par le casting japonais, ajoute une dimension comique supplémentaire à l'ensemble. Les interactions entre le protagoniste et les autres créatures du donjon sont aussi étranges que divertissantes, faisant de chaque épisode une exploration de la folie à la manière d'un vaudeville moderne.
Sur le plan visuel, la série embrasse pleinement son concept décalé. Les décors du donjon, entre machinerie complexe et absurdités architecturales, sont aussi surprenants que l'idée même de se réincarner en un distributeur automatique. Les expressions exagérées des personnages ajoutent une touche de comédie animée à cette aventure déjà hors norme.
En conclusion, Reborn as a Vending Machine est une plongée audacieuse dans l'absurdité isekai. Avec son héros métallique atypique, son humour japonais excentrique, la série offre une expérience aussi unique qu'une capsule de soda au wasabi. Une bouffée d'air frais pour les amateurs d'humour décalé et de contes fantastiques qui refusent de suivre le moule conventionnel.
En second rideau, cette série peut être perçue comme une déclaration d'amour décalée aux distributeurs automatiques japonais, les érigeant au statut de divinités modernes capables d'exaucer nos voeux de consommateurs. La série offre une perspective ludique et humoristique sur la relation unique que la culture japonaise entretient avec ces machines. Les transformant en bien plus qu'une simple commodité, mais en une expérience quasi-religieuse quotidienne.