Être fan de Resident Evil rime souvent avec masochisme. Après six films nanardesques (plus un reboot encore pire), quatre films et une série animée sympathiques mais sans plus, n'importe quel spectateur lambda aurait déclaré forfait depuis une décennie. Et pourtant, on revient, encore, à espérer enfin le saint Graal qui adaptera ce pilier du survival horror à sa juste valeur.
Le pire, c’est que cette série possède de bonnes idées (du moins sur le papier) : les deux époques aux ambiances radicalement opposées (l'une aseptisée et embourgeoisée, l'autre cradingue et prolétaire) ou adapter les thématiques des jeux à des personnages adolescents. Même certaines scènes sont (presque) réussies, comme l'attaque des Lickers dans le tunnel (même s’il aura fallu vingt ans pour rendre justice à la bestiole).
Mais comme on dit, l'enfer est pavé de bonnes intentions. Après les premiers épisodes, tout part en eau de boudin, et on (re)bascule dans la connerie à laquelle nous ont habitués les producteurs des films d'Anderson. L'écriture des personnages et l'interprétation des acteurs sont catastrophiques (sauf pour le regretté Lance Reddick, qui porte toute la série sur ses épaules). L'intrigue ne sait pas où elle va, et quand elle avance, c’est toujours par à-coups et grâce aux décisions merdiques de son personnage principal. Le tout avec un final digne des plus belles productions Asylum.
Pour paraphraser Philippe Séguin : « Quand ça veut pas… ça veut pas. »