Ca manque un peu de substance mais on passe un bon moment.

Je ne connais pas le comics. J'ai apprécié cette série, ni adulte ni enfantine, ni bête ni intelligente, ni trop gentille ni trop sérieuse.

C'est plutôt bien écrit, on ne s'ennuie pas, je ne savais pas où on me menait (j'imaginais au tout début de la série que la recherche d'artefact durerait toute la saison, voire 3 saisons...). Au contraire cela est assez survolé, des enjeux qui paraissaient majeurs au départ sont mis de coté par la suite, et la 'grande' histoire cède le pas aux 'petites aventures'.

C'est joli, coloré. Le héro est tantôt sexy, tantôt moche, souvent avec des coupes de cheveux improbables, et parfois agaçant.

D'aucuns s'insurgent de voir encore 'un emo beau gosse énigmatique' mis là pour plaire, et de faire des parallèles avec twilight. Je pense que ce n'est pas du tout le cas, et au contraire cette maltraitance esthétique est plutôt délibérément ironique. On a tendance à prendre un étranger qui maîtrise mal notre langue pour un idiot, ou à considérer les gens 'décalés' pour bêtes, à tort. Le sandman a l'air parfois niais, mais c'est je pense la traduction de son décalage complet par rapport à "notre" réalité dont il n'a pas les codes. Un personnage ne lui demande-t-il pas : 'You're not very bright, are you?'.

Pour finir trois remarques décousues:

- Les dernières secondes de l'épisode 5 sont un 'cliffhanger' digne des feuilletons des années 80s, on est pas loin du facepalm :

- Il y a quelque chose de troublant, génant, dans la description très anodine qui est faite d'un personnage tueur en série d'enfants. Ce traitement est assez glauque quand on y réfléchit, mais ça reste un peu superficiel.

- Enfin, en proportion, les personnages ne reflètent pas la "réalité" : il y a beaucoup, beaucoup, de gays, lesbiennes, bi, dans toute une palette de couleurs de peau, et si on compose aussi avec les genres, ça fait beaucoup de variations.

C'est quelque chose que j'ai apprécié, d'autres semblent avoir détesté, mais dans tous les cas quel manque de sens critique il faut avoir pour s'arrêter à ça. Franchement, qu'est ce que ça peut faire, en quoi c'est génant ?

Il suffit d'un joli arc en ciel de sexualités, et on lit des "un peu ça va mais là c'est trop" parce que "ce n'est pas réaliste"... alors qu'un corbeau qui parle et un roi des rêves ça passe crème, ça c'est assez réaliste alors ?

Trop de diversité, scandale, ça ruine tout ! Ca s'offusque, ça se dit choqué, ça se met en colère, et ça crie au wokisme, au lgbtisme, à la matrixisation des esprits, au monde à l'envers.

Respirez donc, et laissez les vivre, ces personnages de fiction. Ne vous inquiétez pas, ce n'est toujours pas contagieux, ça ne l'a jamais été, et ça ne vous salira pas de garder les yeux, et surtout l'esprit, ouverts.