Scrubs par felixptisourire

Arrêté après la saison 2.
La série a indéniablement beaucoup de qualités et m'a fait rire à haute voix plusieurs fois, mais ça ne suffit pas à mes yeux à effacer ses défauts qui, pour moi, m'empêchent de passer un bon moment.

La série est assez misogyne. Les 2 seuls personnages féminins principaux sont des love interest du duo, et pas particulièrement bien écrits. Le script est surtout très méchant avec Eliott qui se prend des tacles à répétition pour tout et rien, et en même temps les réals adorent exhiber son corps (l'actrice le dit elle même dans une interview en bonus: "I take off my top A LOT in the first few seasons"). Elle est écrite comme une stéréotypique "crazy girl" qui psychose sur tout et fais des demandes "folles" (gros guillemets) des ses amants.
Carla est un peu moins navrante, mais ça reste évident qu'elle est écrite par des hommes et pas les plus féministes du lot, en gros c'est le pur cliché de la latina.

La série a du mal a se renouveler, surtout les dynamiques JD/Cox et JD/Concierge qui n'évoluent pas d'un poil entre l'épisode 1 et l'épisode 46. Ça a comme conséquence que beaucoup de gags deviennent redondants et fades. Cox qui engueule JD en l'appelant par des noms de fille pour le dégrader et le concierge qui l'intimide et lui met den coups de pression, c'est rigolo les 30 premières fois, après ça devient un peu gonflant. C'est d'autant plus frustrant qu'on entrevoit parfois des étincelles de développement, comme quand on rencontre le père du concierge et qu'on réalise qu'il met la misère a son fils que ce dernier met à JD, mais c'est abandonné aussi tôt que c'est introduit.

Les personnages sont plus ou moins tous insupportables, surtout JD, un authentique petit con comme on en fait plus. Son principal défaut est qu'il voit ses connaissances femmes simplement comme des véhicules pour le sexe, comme synthétisé dans ce mythique échange entre JD et Turk qui parle d'un conflit entre Eliott et une autre love interest de JD (il en a beaucoup):
"Which one should I side with?
— Whichever one you wanna bone the most!"
En soit, ça ne serait pas un problème, ça ne me dérange pas de suivre des personnages antipathiques surtout dans le cadre d'une comédie, comme dans Arrested Developement ou 30 Rock, mais là c'est tellement évidemment que les créateurs ne sont pas conscients qu'ils écrivent le MC le plus giflable du PAF. Ils parviennent, ironiquement, à atteindre cet équilibre avec l'antagoniste de la série, Kelso, qui est tellement confiant dans sa supériorité que ça en devient très divertissant.